1:19
  • Copié
avec AFP // Crédit photo : STRINGER / AFP , modifié à
L'enquête se poursuit en Russie pour tout comprendre de l'attentat qui a fait 143 morts au Crocus City Hall, près de Moscou, revendiqué par l'État islamique. Selon les enquêteurs, les auteurs de l'attaque avaient des "liens avec les nationalistes ukrainiens". Ils auraient d'ailleurs reçu "d'importantes" sommes d'argent en provenance d'Ukraine. 

Les enquêteurs russes ont assuré jeudi que les auteurs de l'attentat dans la banlieue de Moscou qui a fait 143 morts avaient des "liens avec les nationalistes ukrainiens" et avaient reçu d'"importantes" sommes d'argent en provenance d'Ukraine.

Cette attaque, qui a eu lieu vendredi soir au Crocus City Hall, a été revendiquée par l'organisation jihadiste État islamique, mais les responsables russes insistent depuis plusieurs jours sur une piste ukrainienne. Kiev dément pour sa part toute implication dans cette tuerie. 

Un nouveau suspect a été interpellé pour avoir participé au "financement" de l'attaque

"Le travail avec les terroristes détenus, l'examen des dispositifs techniques saisis sur eux et l'analyse des informations sur les transactions financières ont permis d'obtenir des preuves de leurs liens avec les nationalistes ukrainiens", a déclaré sur Telegram le Comité d'enquête russe. Selon cet organe chargé des principales investigations criminelles, les quatre assaillants ont reçu d'"importantes sommes d'argent et des cryptomonnaies en provenance d'Ukraine, qui ont été utilisées pour la préparation de ce crime". 

Les enquêteurs ont aussi fait part de l'arrestation d'un nouveau suspect, accusé d'avoir participé au "financement" de l'attaque. Les autorités avaient précédemment signalé l'arrestation de 11 personnes, dont les quatre assaillants présumés. Huit ont été inculpées et placées en détention provisoire.

Vendredi, des hommes armés avaient attaqué une salle de concert dans la banlieue de la capitale russe, ouvrant le feu sur les spectateurs et provoquant un énorme incendie. Cet attentat, le plus meurtrier de ces vingt dernières années en Russie, a fait au moins 143 morts et 360 blessés, dont des enfants.

Selon le président Vladimir Poutine, les quatre assaillants ont été arrêtés dans la région russe de Briansk tandis qu'ils tentaient de fuir en Ukraine, où une "fenêtre" leur permettant de franchir la frontière avait été préparée du côté ukrainien. Le directeur des services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnikov, a quant à lui assuré que les services secrets ukrainiens et occidentaux avaient "facilité" l'attentat. L'Ukraine dément vigoureusement toute implication dans ce massacre, accusant Moscou de vouloir "rejeter la faute" sur Kiev. Les États-Unis ont affirmé avoir averti la Russie en mars qu'une attaque terroriste était susceptible de viser de grands rassemblements à Moscou.

Les dirigeants russes sont des "marchands de fumier" essayant de diffuser une "propagande absurde" à propos de l'attentat de Moscou, estime ce jeudi un porte-parole de la Maison-Blanche. John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a rapporté que son oncle agriculteur avait "coutume de dire que les meilleurs marchands de fumier transportent souvent leurs échantillons dans leurs bouches" et ajouté: "Les responsables russes semblent être d'assez bons marchands de fumier."