Attaque du Hamas : «Je ressens le besoin de nous protéger», à Tel-Aviv, les armureries ne désemplissent pas

A Tel Aviv, les armureries ne désemplissent pas. (Illustration)
A Tel Aviv, les armureries ne désemplissent pas. (Illustration) © PIERRE VERDY / AFP
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Wilfried Devilliers // Crédit photo : PIERRE VERDY / AFP , modifié à
Trois semaines après l'attaque du 7 octobre, les Israéliens tentent de trouver des solutions pour se protéger. Les armureries du pays ne désemplissent pas : des milliers de citoyens ont décidé de s'armer. "On forme jusqu'à 200 personnes par jour", souligne un gérant d'un magasin d'armes à Tel-Aviv.

Presque trois semaines après l'attaque du Hamas, le traumatisme des Israéliens restent immense. Face à la menace terroriste, les habitants de l'État hébreu ont décidé de s'armer. Près de 41.000 nouvelles demandes de port d’armes ont été déposées depuis l'attaque du 7 octobre.

"Toutes les secondes qui passent, il peut y avoir une menace"

Dans la banlieue de Tel-Aviv, les armureries ne désemplissent pas. Arme déchargée au poing, ce vendeur vante les mérites d’un Glock. Devant lui, huit personnes, des hommes, des femmes aussi, l'écoutent attentivement. Ces civils viennent chercher de quoi se protéger. 

"J’ai acheté un Smith&Wesson. J’avais l’habitude d'utiliser un Glock-19, mais je ne suis plus dans l’armée désormais", explique Ron au micro d'Europe 1, en attendant de pouvoir recevoir son arme. "J’ai l’impression que l’on vit dans une zone sous-haute tension. Et toutes les secondes qui passent, il peut y avoir une menace, même à Tel-Aviv. Alors, je ressens le besoin de nous protéger, moi et ma famille", poursuit-il. 

Des centaines de personnes formées

L’ancien militaire s’est entraîné au stand de tir mardi soir. Une obligation avant de pouvoir acheter une arme. Comme lui, des dizaines de nouveaux clients poussent la porte de l’armurerie d’Aviv. Régulièrement, le magasin est plein à craquer.

"On forme presque 100 personnes par jour. C’est comme ça depuis deux semaines maintenant, même des personnes âgées, des femmes. Des gens qui n’avaient, jusqu’à maintenant, jamais envisagé de posséder une arme, se retrouvent aujourd’hui à acheter un pistolet. Après ce qu’il s’est passé, plus personne ne sent en sécurité désormais", souligne le gérant. Livreur, postiers, ambulancier, aujourd’hui de nombreux civils sortent armés, pistolet à la ceinture, Même en plein centre-ville.