Allemagne : internement psychiatrique du suspect afghan d'une attaque mortelle
Suite à une attaque au couteau contre un groupe d'écoliers, qui avait fait deux morts en janvier dernier dans le sud de l'Allemagne, le suspect afghan a été interné en raison de ses troubles mentaux. Cette agression avait vivement choqué l'Allemagne à un mois des élections législatives.
Le suspect afghan d'une attaque au couteau contre un groupe d'écoliers, qui avait fait deux morts en janvier dans le sud de l'Allemagne et bouleversé le pays, doit être interné en raison de ses troubles mentaux, a conclu mercredi le parquet après avoir terminé son enquête.
Cette agression visant un groupe d'enfants de maternelle en promenade dans un parc de la ville d'Aschaffenbourg avait choqué l'Allemagne un mois avant les élections législatives. Un garçonnet de deux ans et un adulte étaient décédés.
Les enquêteurs n'avaient pas identifié de mobile politique ou religieux à cette attaque venue s'ajouter à une série d'actes meurtriers dans le pays, dont les auteurs présumés étaient des étrangers. Les troubles mentaux du suspect, en situation illégale, avaient été invoqués.
Agressé avec un couteau
Une expertise médico-légale psychiatrique est parvenue à la conclusion que le prévenu était irresponsable en raison d'une maladie psychiatrique, a indiqué mercredi le parquet qui a demandé au juge son internement.
Le drame avait relancé le débat sur les difficultés des demandeurs d'asile à accéder aux soins de santé mentale et replacé la question de la politique migratoire au cœur de la campagne électorale.
En août 2024, l'homme, dont l'expulsion d'Allemagne avait échoué un an plus tôt, avait déjà agressé avec un couteau de boucher une femme vivant comme lui dans un foyer de demandeurs d'asile à Alzenau (sud), lui infligeant des blessures légères.
"Mentalement perturbé"
Dans une affaire distincte, une attaque à la voiture bélier sur le marché de Noël de Magdebourg (nord-est), le parquet de Naumburg (est) a en revanche estimé que l'auteur présumé, un médecin saoudien, devait rester en détention provisoire et ne pas être envoyé dans un hôpital psychiatrique, selon un communiqué mercredi.
Cet homme, qui vivait et travaillait en Allemagne avec le statut de réfugié, avait tué en décembre six personnes, dont un enfant de neuf ans, et blessé plus de 300 autres.
Il avait été décrit à la mi-janvier comme "mentalement perturbé", à "l'islamophobie marquée" et influencé par "les idéologies d'extrême droite" par la ministre allemande de l'Intérieur de l'époque, Nancy Faeser.