À Londres, les réseaux sociaux s'organisent pour lutter contre les pickpockets dans les zones ultra-touristiques
À Londres, la chasse aux pickpockets se fait aussi sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs mois, des anonymes sillonnent les rues de la capitale britannique pour traquer les voleurs. Ce phénomène surfe sur l'explosion des vols à l'arraché. Exaspérés, certains se filment en train de pourchasser les voleurs dans les rues. Le compte "pickpocketlondon" est suivi par près de 150.000 personnes.
"Attention pickpockets ! Allez-vous-en !". C'est avec cette phrase d'accroche et son accent brésilien que Diego Galdino s'est fait un nom sur les réseaux sociaux. À 32 ans, ce livreur est devenu en quelques semaines l'une des figures des chasseurs de voleurs londoniens.
"Je voyais que ça arrivait énormément alors que j'ai commencé à enregistrer et à les mettre en ligne"
Publiées sur Instagram et Tiktok depuis mi-juillet sous le nom de "pickpocketlondon", ses vidéos, à plusieurs millions de vues, le montrent en train de filmer puis de maîtriser des voleurs pris sur le fait, comme ici dans le quartier ultra touristique du Palais de Buckingham.
"Aujourd'hui, on a identifié deux groupes qu'on n'a pas pu arrêter. Ils ont fui avant qu'on arrive jusqu'à eux. Je suis livreur à vélo et souvent, lorsque j'étais arrêté à un feu rouge ou que je passais par des endroits très touristiques, je voyais que ça arrivait énormément alors que j'ai commencé à enregistrer et à les mettre en ligne".
Originaire de Curitiba, au sud du Brésil, Diego a ça dans le sang. Il est issu d'une famille de policiers : "Mon père et beaucoup de mes cousins sont policiers, donc j'ai grandi dans cet environnement, vous savez". À Londres, un téléphone est volé toutes les six minutes.
L'an dernier, la police britannique a enregistré près de 32.000 "vols à la tire" dans le seul quartier ultra-touristique de Westminster qui abrite des musées, Big Ben et le Palais de Buckingham.