Irak : des djihadistes se font exploser par erreur

L'Irak a renoué ces derniers mois avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008, et plus de 1.000 personnes ont été tuées durant le seul mois de janvier.
L'Irak a renoué ces derniers mois avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008, et plus de 1.000 personnes ont été tuées durant le seul mois de janvier. © REUTERS
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
Un problème technique a déclenché la charge explosive : le véhicule piégé a été pulvérisé par erreur.

L'INFO. Mieux vaut prendre toutes les précautions lorsqu'on manipule régulièrement des engins explosifs. Selon l'Agence France Presse, un véhicule piégé a explosé par erreur lundi dans l'enceinte de locaux occupés par des insurgé au nord de Bagdad, tuant 21 d'entre eux y compris un candidat à l'attentat suicide, ont indiqué la police et un responsable d'une milice anti-Qaïda. Le groupe était en train de tourner une vidéo de propagande dans la perspective de l'attentat mené par le futur kamikaze, lorsqu'un problème technique a déclenché la charge explosive de la voiture, ont indiqué le chef local des milices Sahwa, Majeed Ali, et un officier de police.

La version de cet accident rapportée par le New York Times diverge quelque peu. Selon le journal américain, qui cite des sources policières et de l'armée, un instructeur du groupe djihadiste de l'Etat islamique en Irak (EIIL) et au Levant (EIIL) a fait détonner par erreur une ceinture explosive alors qu'il cherchait à en expliquer les rudiments.

Dans une zone sunnite. L'explosion a tué 21 insurgés dans ces locaux situés dans la zone rurale et agricole de Jilam, au sud de la ville majoritairement sunnite de Samarra, selon les mêmes sources. Jilam est de longue date un fief insurgé.

Au moins 1.000 morts en janvier. L'Irak a renoué ces derniers mois avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008, et plus de 1.000 personnes ont été tuées durant le seul mois de janvier, selon le gouvernement. Les attaques sont surtout concentrées à Bagdad et dans les zones majoritairement sunnites de l'ouest et du nord du pays. Alors qu'experts et diplomates étrangers ont à plusieurs reprises souligné le rôle du mécontentement de la communauté sunnite dans la multiplication des violences, le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a décidé de privilégier une ligne dure, à deux mois des élections législatives.