Immobilier : l'investissement locatif continue à dévisser, selon les chiffres annuels de Century 21
Après plusieurs années de crise, les signes de reprise du marché immobilier se multiplient. À la fin de l’année 2024, les ventes ont connu un rebond significatif grâce à la baisse des prix et des taux d’emprunt. Toutefois, les investissements locatifs accusent une baisse préoccupante, et la question demeure : comment inverser cette tendance ?
2025 sera-t-elle l'année de la reprise tant attendue du marché immobilier, après plusieurs années de crise ? Selon les résultats de Century 21, le dernier trimestre de 2024 a montré un véritable rebond du secteur, porté par la baisse des prix et des taux d’emprunt. Cette dynamique a permis au volume de transactions de progresser de près de 3% (2,8 %) en 2024, avec un total estimé à environ 800.000 ventes sur l’ensemble de l’année. De quoi raviver l’optimisme pour l’année à venir. Cependant, ce regain de dynamisme s’accompagne d’une ombre au tableau : le secteur des investissements locatifs est en déclin.
Un coup de frein sur les investissements locatifs
En 2024, le nombre d’investisseurs locatifs a chuté de 3,8%, une baisse inédite. Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs, selon Charles Marinakis, patron de Century 21 France. "Ils nous disent qu'ils ne tirent plus de rendement de leur investissement locatif. Quand vous êtes contraints par une mise en conformité énergétique, un plafonnement des loyers avec des taux d'intérêt élevés et que vous êtes obligés de prendre une garantie des loyers impayés pour l'éventuelle défaillance de votre locataire... Bout à bout, la rentabilité immédiate n'est pas toujours au rendez-vous", affirme-t-il.
Comment relancer les investissements locatifs ?
Face à cette situation, la question se pose : comment attirer de nouveau les investisseurs sur le marché locatif ? Pour Charles Marinakis, la réponse réside dans un dispositif fiscal avantageux. Il propose une exonération partielle ou totale d’impôt pour encourager les investisseurs à remettre des logements sur le marché. "Si on veut encourager les gens à investir dans des conditions favorables, il faut leur donner les moyens de le faire", insiste-t-il.
Cependant, cette mesure dépendra de la capacité de la France à se doter d’un budget pour 2025, ainsi que de l’attitude de l’Assemblée nationale face aux propositions gouvernementales. Reste à savoir si cette "carotte fiscale" sera suffisante pour relancer l’investissement locatif et ainsi répondre à la demande croissante de logements dans le pays.