Réforme du DPE : l’interdiction des logements classés G menace l’offre locative
Depuis ce 1er janvier, les logements classés G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus être loués. Une mesure qui suscite des remous chez les propriétaires et dans le secteur locatif.
Depuis ce 1er janvier, une nouvelle restriction bouleverse le marché immobilier : les logements classés G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus être loués.
L’interdiction s’applique uniquement aux nouveaux contrats de location signés à partir de 2025. Les baux en cours, quant à eux, ne sont pas concernés, tout comme les renouvellements effectués avant le 31 décembre 2024.
Cette distinction laisse un peu de temps aux propriétaires pour envisager les travaux de rénovation énergétique, mais sans véritable urgence, comme l’explique une agence immobilière parisienne : "Le logement G n’est pas interdit à la location sur Paris. Tant que vous ne le louez pas, vous pouvez effectuer les travaux à votre rythme."
Des rénovations coûteuses
Pour rendre ces logements conformes, les travaux d’isolation nécessaires peuvent atteindre des sommes astronomiques, entre 30.000 et 40.000 euros. Une situation qui incite de nombreux propriétaires, un sur deux, à renoncer à ces rénovations, comme le souligne Sylvain Grataloup, président de l’Union nationale des propriétaires. "On va avoir plus de 600.000 logements qui vont de sortir du marché locatif. Des propriétaires, qui, s’ils font les travaux, vont se paupériser et une situation qui va être catastrophique pour le logement", affirme-t-il.
Cependant, cette réforme pourrait bénéficier à la location saisonnière, non soumise à cette réglementation.