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EXCLU EUROPE 1 - Immobilier : le marché locatif en berne, le nombre de locations au plus bas depuis 5 ans

Christophe Bordet . 1 min
Les jeunes préfèrent investir dans l'immobilier locatif
© Mathieu Thomasset / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le deuxième trimestre 2025 affiche une situation jamais vue depuis 5 ans au niveau national avec une baisse historique des locations selon les derniers chiffres publiés par la plateforme d’annonces immobilières, Bien’Ici.

Martin pensait avoir décroché le graal. Le bac en poche, son vœu Parcoursup exaucé, il se voyait déjà intégrer une grande école d’ingénieur à Angers. C’était sans compter avec l’impossibilité de trouver une location sur place. Depuis un mois qu’il cherche sans relache mais pour l’instant sans succès. "Je suis désespéré, les annonces en lignes sont retirées en quelques minutes, les agents immobiliers me disent que les demandes explosent mais qu’il n’y a que très peu d’offres." Les chiffres publiés par Bien’Ici confirment la tendance avec une diminution de 6% des biens à la location entre avril et juin. En parallèle, la demande progresse de 9,5%. Le problème parait insoluble et surtout, le manque de locations fait grimper les prix, +4% en trois mois. 

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Pour David Benbassat, le président de Bien’Ici, trouver un studio ou un petit appartement s’annonce donc comme un défi de taille ! Une situation qui empire avec l’interdiction à la location des passoires thermiques et notamment des biens avec un DPE G. Cette règles vient encore amoindrir l’offre de biens à louer et contribue à aggraver le blocage de ce marché déjà très durement touché par la crise.

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Des loyers qui flambent

Plusieurs régions affichent une tension locative jamais atteinte, l’Île de France, la Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie ou bien encore la région Sud. La fin du dispositif Pinel qui permettait aux particuliers d’investir dans un logement neuf pour le louer avec l’aide de l’État aggrave aussi la situation de manque d’offre locative. La reprise du marché transactionnel et de la primo-accession laisse malgré tout entrevoir un espoir d’amélioration avec des ménages qui quittent une location pour devenir propriétaires. Mais cela s’avère dans l’immédiat insuffisant pour combler le manque d’offre.  

Plus de 1.070 euros en moyenne pour un studio à Paris, une augmentation de 2%. En Île de France, la capitale est sans surprise la ville la plus couteuse, suivi de Neuilly-sur-Seine et Vincennes. Autre exemple, Malakoff affiche des loyers médians en progression de 39% sur un an.  A contrario, Montluçon, Saint-Chamond et Castres sont les villes de plus de 30.000 habitants où les loyers sont les plus abordables. Des baisses conséquentes sont à signaler à Menton, Vénissieux ou bien encore Suresnes. Dans cette dernière ville, les loyers médians affichent jusqu’à -19%. Il faudra attendre la fin du 3ème trimestre pour faire le bilan de la saison estivale et des impacts sur ce marché locatif extrêmement tendu.