Toulouse : la colère des riverains au lendemain de la mobilisation du 10 septembre

Des cortèges nourris ont défilé mercredi à Toulouse, Marseille ou encore Lyon, Rennes et Grenoble à l'appel du mouvement "Bloquons tout", pour revendiquer leur "ras-le-bol", des manifestations qui se sont globalement déroulées dans le calme avant d'être marquées par plusieurs confrontations avec les forces de l'ordre. 

À Toulouse, un défilé mêlant gilets jaunes, syndicalistes, anarchistes ou encore salariés d'Airbus, a réuni entre 13.000 personnes (préfecture) et 30.000 selon la Fédération national unitaire.

Malheureusement, de nombreux dégâts ont été à déplorer. À côté des abribus détruits, des poubelles à terre ou des grilles de chantier au milieu de la rue, la façade de l'immeuble où vit Rolande, à Toulouse, a fait les frais du passage du cortège.  "Alors ils ont écrit Macron Pognon. Voyons de l'autre côté s'ils ont mis autre chose. Ah oui, il y a écrit ACAB", a déclaré Rolande à notre micro.

"Il va falloir repeindre le mur et nettoyer comme à chaque fois que ça arrive"

ACAB, l'abréviation de All cops are bastards, "tous les flics sont des salauds", en Français. Différent tags qui, même avec une assurance, vont couter un certain prix à Rolande. "Il va falloir repeindre le mur et nettoyer comme à chaque fois que ça arrive", a rapporté la Toulousaine.

Consternation et panique même un peu plus loin dans la résidence de Zoé. Son téléphone n'arrête pas de sonner. "Ce sont mes voisines, tout le monde flippe dans l'immeuble. J'ai vu beaucoup de mecs avec des cagoules, ce sont des casseurs. Il y en a un qui a pris nos deux poubelles et qui a mis le feu. On a donc sorti le tuyau pour essayer d'éteindre et puis il y a un gros feu qui s'est déclaré", a confié Zoé.

Un incendie a été déclenché au pied de l'immeuble. Outre ces départs de feu, 3 policiers ont été blessés lors d'affrontements en marche du cortège.