Tarn : les anti-A69 ciblent entreprises et institutions, l'inquiétude grandit
À trois semaines de la reprise du chantier de l'A69, entre Castres et Toulouse, la tension est maximale. Un groupuscule d'extrême gauche a publié une liste de cibles potentielles. Sous-traitants et élus locaux redoutent des actions violentes, sur fond de menaces assumées.
Dans le Tarn, à l'approche de la reprise du chantier controversé de l'A69 entre Castres et Toulouse, les opposants les plus radicaux haussent le ton. Un groupuscule d'extrême gauche, se revendiquant "éco-terroriste" et "anarchiste", vient de publier une liste de cibles désignées : entreprises, sous-traitantes, mairies, commissariats de police.
"Ils admettent, ils sont des terroristes"
"Vous voyez sur cette carte toutes les cibles à attaquer", nous explique un sous-traitant visé avant d'ajouter qu'"aujourd’hui, ils admettent, ils sont des terroristes". Sur les réseaux, les auteurs de cette liste appellent à un rassemblement contre l’A69, avec des mots d’ordre particulièrement inquiétants : "organisés et enragés", "du matos, des masques et la rage au ventre".
Face à ce climat, les entreprises concernées redoutent une escalade. "S’ils veulent la guerre, ils l’auront", prévient un autre entrepreneur, excédé. "Les Z.A.D. Aujourd'hui, il n'y en a plus, ils menacent d'en refaire d'autres. On va s'intéresser à tous ceux qui accueilleront les zadistes. On saura les retrouver", a précisé cet entrepreneur interrogé à notre micro. Deux incendies sur des ouvrages du chantier ont été signalés récemment, renforçant le sentiment d’urgence. Alors que la reprise des travaux est prévue dans trois semaines, certains redoutent que la situation ne dégénère davantage.