Mort de Jean Pormanove : la plateforme Kick se défend et assure avoir banni «tous les co-streamers»
Après la mort en direct du streamer Jean Pormanove lundi, la plateforme Kick a réagi sur X, en adressant ses "sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté". Kick s'est également engagé à "collaborer pleinement avec les autorités" dans le cadre de l'enquête.
Ce mercredi, la plateforme de streaming Kick s'est défendue sur X après la mort en direct de Jean Pormanove lundi. Dans le cadre de l'enquête, Kick s'est engagé à "collaborer pleinement avec les autorités".
"Notre priorité est de protéger les créateurs"
"Nous sommes profondément attristés par la disparition de Jean Pormanove et adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté", écrit la plateforme de streaming. Durant ses lives, "JP" était régulièrement frappé et malmené par deux autres influenceurs, Narutovie et Safine, depuis "bannis dans l’attente de l’enquête en cours", assure Kick.
"Nous nous engageons à collaborer pleinement avec les autorités dans le cadre de ce processus", affirme la plateforme de streaming. Avant de conclure : "Notre priorité est de protéger les créateurs et de garantir un environnement plus sûr sur Kick".
Kick, une plateforme controversée
Alors que Twitch interdit plusieurs sites de jeux d'argent en septembre 2022 sur sa plateforme, Kick est fondé en décembre 2022 par les Australiens Bijan Tehrani et Edward Craven, déjà cofondateurs du casino en ligne Stake.
La plateforme de streaming est rapidement devenue sujet de controverse, notamment à cause de ses contenus très peu contrôlés par rapport à ses concurrents comme Twitch et YouTube, et son mode de rémunération des streamers, jugé plus avantageux pour ces derniers.
Pour démarrer fort et faire connaître le site, Kick avait approché les créateurs de contenu les plus importants du streaming, à l'image du Canadien xQc, qui possédait la 5ᵉ chaîne la plus suivie sur Twitch en novembre 2022. Félix Lengyel avait alors signé un contrat de diffusion en non-exclusivité pour un montant record de 100 millions de dollars sur deux ans.
Une vitrine pour Stake ?
En plus de leur offrir un chèque à leur arrivée sur la plateforme (pour les plus importants, ndlr), Kick propose à ses créateurs de contenu de partager les revenus en 95/5 : 95% des bénéfices pour l'influenceur et 5% pour Kick. De son côté, Twitch fonctionne généralement en 50/50, voire en 70/30.
Plusieurs streamers français avaient été également approchés, comme Kameto, mais beaucoup ont refusé de rejoindre Kick pour ses règles jugées trop permissives, une modération quasi-inexistante, la présence de jeux d'argent et de contenus à caractère suggestif, mais aussi pour leur responsabilité en tant qu'influenceurs. Certains sont suivis par des communautés très jeunes.
D'autres avaient pourtant franchi le pas, comme Amaru, DavidLafargePokemon, Skyyart ou encore Teufeurs. Ainsi, plusieurs streamers ont pu proposer du contenu basé autour des jeux d'argent, notamment le casino en ligne Stake, propriété des fondateurs de Kick. En 2024, Stake aurait généré un chiffre d'affaires d'environ 4,7 milliards de dollars, Kick servirait alors de vitrine pour le site, depuis l'interdiction de sa promotion sur Twitch.