Maltraitances, violences, jeux d'argent... Les dérives sur Kick, loin de se limiter à l'affaire Jean Pormanove
Plateforme sur laquelle a été diffusée en direct la mort du streamer Jean Pormanove, Kick est depuis plusieurs jours au centre de la polémique. Retour sur une plateforme où se multiplient les dérapages, entre maltraitances en ligne, violences et jeux d'argent.
En France, elle était jusque-là méconnue. Pourtant, la plateforme "Kick", sur laquelle était diffusée le live où Jean Pormanove, un streamer subissant des jeux humiliants, est mort en direct la semaine dernière, n'en est pas à son coup d'essai. Contenus très limites, maltraitances et violences, elle est souvent le théâtre de nombreux dérapages....
Une rémunération généreuse
Lorsqu’elle est fondée en 2022, la plateforme propose des jeux d'argent en ligne. Mais rapidement, des contenus violents et choquants prennent le pas sur le reste. Exemple avec une vidéo datée d'octobre dernier, où l’on voit l’influenceur américain Jack Doherty avoir un très violent accident, le tout diffusé en direct, ou lorsqu’un autre streamer, toujours en direct, s’amuse à inviter une SDF au restaurant, avant de partir sans payer.
Une scène particulièrement humiliante qui n’aurait jamais eu sa place sur d’autres plateformes pour Fabrice Epelboin, entrepreneur et spécialiste des médias sociaux. "Les autres plateformes sont beaucoup plus strictes, voire beaucoup trop, et du coup, on crée, par cette sur-censure, la naissance de zones telles que Kick. C'est le dépotoir d'une autre plateforme qui s'appelle Twitch. La plupart des gens qui sont radiés de cette plateforme se retrouvent sur Kick où là, tout est permis", explique-t-il.
Et dans le même temps, la rémunération est généreuse. Quand Twitch ne reverse parfois que la moitié des sommes générées par les abonnements aux créateurs de contenu, Kick en reverse jusqu’à 95%.