L'homme a organisé plusieurs soirées clandestines ces derniers mois. Photo d'illustration. 1:25
  • Copié
Gwladys Laffitte, édité par Antoine Terrel , modifié à
Un jeune graphiste de 27 ans comparaît mardi devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Il doit notamment être jugé pour mise en danger de la vie d'autrui, après avoir organisé des soirées clandestines pendant le confinement. Il évoque un "acte de résistance". 

Il avait multiplié les écarts ces derniers mois. Mardi, un homme de 27 ans est jugé devant le tribunal correctionnel de Bobigny, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui, travail dissimulé et violation des règles du confinement, après avoir organisé des soirées clandestines dans des lieux insolites en région parisienne. Lors de sa dernière soirée, 600 personnes s'étaient alors retrouvées fin novembre dans un tunnel désaffecté du 13e arrondissement de Paris en plein confinement.

Mais il n'en était pas à son coup d'essai. À la fin du mois de septembre, il avait déjà organisé une soirée dans un hangar à la Courneuve, en Seine-Saint-Denis, avec 1.000 participants, alors qu'à l'époque, tout rassemblement de plus de 10 personnes était interdit. Aucun problème pour ce jeune graphiste de 27 ans, qui justifie son activité comme un "acte de résistance", et prône même la transgression des règles au nom de la bienveillance.

 

Une bienveillance plutôt lucrative, puisque derrière lui se cache une "association fantôme", organisatrice de 22 soirées clandestines en un an et demi, pour un chiffre d'affaires de 150.000 euros. 

Un système bien rodé

Les enquêteurs ont découvert un système bien rodé, avec prévente de billets opérée par une autre société, dont le dirigeant est aussi renvoyé devant le tribunal, un fournisseur de matériel de sonorisation, des personnes chargées d'aménager ces lieux insolites, et évidemment des serveurs et des DJ. Tous ces collaborateurs étaient non-déclarés.

Une activité illicite dont le jeune homme ne semblait pas vraiment se cacher, puisque les policiers ont retrouvé chez lui un article de presse qui lui était consacré, et un accord de tournage pour une célèbre émission de télévision.