Attentats : des auteurs "ont profité de la crise des réfugiés", estime Valls

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N.M. avec AFP
Le Premier ministre a aussi assuré jeudi soir que, pour l'instant, l'enquête ne disait pas comment Abaaoud, chef opérationnel présumé des attentats du 13 novembre, était entré en France.

 

Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé jeudi soir sur France 2 que certains des auteurs des attaques de vendredi contre Paris et Saint-Denis "ont profité de la crise des réfugiés pour se glisser" en France.

"En Belgique" et "en France". "Ces individus ont profité de la crise des réfugiés, notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d'entre eux, se glisser..." en France, a indiqué le Premier ministre, sans finir sa phrase. Il a aussitôt ajouté que "d'autres étaient en Belgique, déjà. D'autres, je veux le rappeler, étaient en France", a-t-il assuré.

"Pas de frontières hermétiques". Concernant Abdelhamid Abaaoud, chef opérationnel présumé des attentats de Paris et dont la mort dans l'assaut du Raid mercredi a été confirmée jeudi, Manuel Valls a dit "ne pas savoir" comment il était entré en France. "A ce stade, nous ne le savons pas", a reconnu le locataire de Matignon, prévenant qu'il n'y a "pas de frontière hermétique" et "pas de risque zéro". 

 

Schengen "remis en cause" ? Concernant la libre circulation qui règne aujourd'hui entre la majorité des pays de l'Union européenne, l'espace Schengen sera "remis en cause" "si l'Europe n'assume pas ses responsabilités" en matière de contrôle des frontières, a averti le Premier ministre.

600 perquisitions. Enfin, revenant sur l'état d'urgence décidé après les attentats vendredi dernier, Manuel Valls a avancé que 600 perquisitions en tout avaient été menées en France dans les milieux islamistes.