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Marion Dubreuil, édité par Manon Fossat
Ce mercredi, le tribunal de Paris rend son jugement dans l'affaire Mila, premier dossier du nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne. Une décision attendue alors que le 22 juin dernier, le parquet avait requis des peines d'avertissement allant de 3 à 6 mois de prison avec sursis contre douze des prévenus. 

La décision est attendue ce mercredi matin au tribunal correctionnel de Paris dans le dossier Mila, cette jeune fille qui avait reçu des milliers de messages de haine et de menaces après une vidéo polémique sur l'Islam. Le tribunal de Paris rend donc son jugement concernant 13 jeunes jugés pour avoir participé au cyberharcèlement de l'adolescente. Le 22 juin dernier, le parquet avait requis des peines d'avertissement allant de 3 à 6 mois de prison avec sursis contre douze des prévenus et sollicité la relaxe d'un treizième. Une décision qui sera scrutée avec attention, car elle va donner le ton de la lutte contre les propos haineux en ligne. 

Cette affaire Mila est en effet la première du nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne. Deux magistrats au sein du parquet de Paris sont en charge de 239 enquêtes, dont la dernière en date a été ouverte mardi après la publication de tweets racistes visant les Bleus et notamment Killian Mbappé, traité de "sale nègre" sur Twitter.

Une réponse unifiée sur tout le territoire

L'idée pour la justice est d'apporter une réponse unifiée et visible sur tout le territoire français. D'où l'enjeu autour de ce procès Mila, qui va servir d'étalon pour les affaires qui vont suivre. C'est aussi l'une des toutes premières audiences consacrées au cyberharcèlement, un délit passible de 2 ans de prison et de 30.000 euros d'amende.

Avec la reconnaissance du principe du raid numérique, pas besoin de concertation entre les suspects. L'infraction est constituée dès lors qu'ils sont plusieurs à s'en prendre à la même victime. "Il y aura un avant et un après ce procès, avait prévenu le président à l'audience. Nous sommes en train de poser les règles de l'acceptable et de l'inacceptable".