80 heures de travail d'intérêt général pour l'homme qui avait décapité un coq vivant avec les dents

L'homme qui avait décapité un coq vivant avec les dents a été condamné à 80 heures de travail d'intérêt général.
L'homme qui avait décapité un coq vivant avec les dents a été condamné à 80 heures de travail d'intérêt général. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
En juin, la vidéo d'un jeune homme arrachant la tête d'un coq vivant avec les dents avait suscité l'indignation des internautes et de la Fondation Brigitte Bardot. L'auteur a été condamné à 80 heures de travail d'intérêt général pour "actes de cruauté envers un animal".

Il avait été filmé, en juin dernier, en train d'arracher la tête d'un coq avec les dents, alors que l'animal était vivant. Un jeune homme de 22 ans a été condamné vendredi à Bayonne à 80 heures de travail d'intérêt général. Une peine qu'il devra effectuer dans les 18 mois. Ce joueur de pelote basque de haut niveau était poursuivi pour "actes de cruauté envers un animal". Il avait choisi la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité.

Dans ce dossier, le jeune homme risque aussi de devoir payer des dommages et intérêts. En effet, les cinq parties civiles, dont la Fondation Bardot et la SPA, ont demandé 4.000 euros de dommages et intérêts, sur lesquels le tribunal se prononcera le 8 novembre.

Un coq "victime de la bêtise humaine"

Pour le président du tribunal, l'animal "a été victime de la bêtise humaine et l'humain de la tyrannie numérique". Daniel Raposo, responsable local de la Fondation Bardot, a estimé la peine "un peu limite" tandis que l'avocat du jeune Basque, Me Khiet Nguyen, a affirmé que son client, qui "va assumer", avait "regretté dès le lendemain" son geste. Il a ajouté que lui et sa famille avaient ensuite fait l'objet de menaces sur les réseaux sociaux.

Une vive émotion avait suivi la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo, prise au téléphone portable lors d'un repas arrosé aux fêtes d'Hasparren. Les images avaient généré d'innombrables commentaires émus, insultes, menaces en ligne, mais aussi une pétition "pour que l'équipe de France de Pelote basque exclue le joueur", et "que ses sponsors arrêtent de le sponsoriser". Cette pétition avait revendiqué en cinq jours plus de 73.000 signatures.

La fédération française de pelote basque avait dans un communiqué appelé "à faire preuve de modération dans cette épreuve", soulignant que "ce jeune athlète a une parfaite conscience de son acte, et a toujours eu un comportement irréprochable en compétition".