Axel DE TARLÉZoom

Du sang et des larmes pour Airbus

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Chaque dimanche, dans "Zoom avant", Axel de Tarlé se projette sur un fait économique ou sociétal.

 

Dans un courrier envoyé aux salariés, le patron d’Airbus, annonce des décisions "amères" pour l’emploi d’ici la "fin juillet". 

C’est un incroyable revirement. Au début de l’année, le patron d’Airbus expliquait que son problème numéro un, c’était de répondre à la demande. Il ne voyait aucun nuage à l’horizon. Je lui avais demandé, s’il ne craignait pas l’irruption d’un concurrent chinois "aucun problème. Nous avons une génération d’avance", disait-il. Donc, rien ni personne ne pouvait déstabiliser Airbus !

He bah, si ! Un virus. Effectivement, ce courrier envoyé aux salariés témoigne du revirement complet de situation. Guillaume Faury parle d’une crise "longue" qui implique une "réduction significative" de l’entreprise. L’angoisse pour les 140.000 salariés du groupe, qui se croyaient intouchables !

Et pourtant Axel, le trafic aérien finira bien par repartir. Cette épidémie n’est pas éternelle.

Ce virus a durablement cassé la dynamique du secteur. Sur les vols loisirs d’abord, cette épidémie a montré la fragilité de nos sociétés. Ce qui nous impose des décisions fortes sur le climat. D’où l'interdiction faite à Air France de faire voler des avions quand il existe des TGV, l’Autriche qui interdit les billets à moins de 40 euros ou encore la Convention Citoyenne qui veut interdire l’agrandissement des aéroports et instaurer une surtaxe sur les billets pour les vols loisirs.

Quant aux vols business, ceux qui rapportent le plus, voici le témoignage du patron de l’Oréal, la plus internationales des entreprises françaises. Dans les Echos de vendredi, le PDG explique qu’avec la visio-conférence, L’Oréal veut réduire les voyages de 30 à 40 %. Cette épidémie a durablement cassé ce secteur économique qui, pas de chance, est LA spécialité française. 29 Milliards d’euros d’excédents l’an dernier. En fait, ça n’est pas une consolation, mais la seule activité qui est épargnée, c’est la partie militaires. Les avions de chasse, au contraire, ont toujours le vent en poupe avec les tensions géopolitiques qui eruptent aux quatre coins du globe.