Axel DE TARLÉZoom

Coronavirus : où sont partis les Français durant ce confinement ?

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Une étude de l'Insee, basée sur les données de nos téléphones portables, permet de découvrir les régions de France qui ont perdu le plus d'habitants depuis la mise en place du confinement. Celles où l'on fait du ski ainsi que Paris et sa banlieue sont les grandes perdantes du coronavirus. 

Où sont partis les Français avec le confinement ? L’Insee vient de publier une carte de France (très intéressante) des mouvements de population, suite à l’annonce du confinement. 

Il y a des départements qui ont gagné des habitants et d’autres qui en ont perdu. C’est simple, on a deux grands perdants, en termes de population. Les régions où l’on fait du ski et la région parisienne. 

Pour le ski, c’est spectaculaire. La Savoie, par exemple, a vu sa population chuter de 38 %. Les skieurs sont partis, les saisonniers aussi. Idem dans les départements des Hautes-Alpes, de Haute Savoie, des Hautes-Pyrénées (même si le recul est moins prononcé). Au passage, cela montre la puissance du ski. Si les stations ferment, tout le monde s’en va. C’est assez inquiétant pour ces départements qui vont être confrontés dans les années à venir, au réchauffement climatique et à la raréfaction du ski. 

Et puis, Axel, vous l’avez dit : l’autre grande région qui a perdu des habitants, c’est l’Ile-de-France. 

Plus précisément : Paris et Les Hauts-de-Seine. Et où sont partis ces Parisiens ? Dans leur résidence secondaire, en Bourgogne, mais aussi en Normandie, sur l’Atlantique. Même si, les chiffres avancés, sont nettement plus bas que ceux qui étaient sortis dans un premier temps. En fait, il n’y aurait "que" 200.000 Parisiens qui seraient ainsi partis se mettre au vert. 

Les autres qui ont quitté la capitale, ce sont des touristes étrangers qui sont rentrés dans leur pays. Il n’y a plus aucun touriste dans Paris, mais aussi, des provinciaux, des étudiants qui sont rentrés chez eux. 

En fait, ce que montre cette carte, c'est qu'avec le confinement, les gens sont rentrés chez eux. En tous les cas, ce qu’ils considèrent être "chez eux". Et Paris, visiblement, n’est pas un "chez soi" très confortable. Cette envie de grand air d’ailleurs pourrait laisser des traces et peser sur le marché immobilier parisien, devenu moins attractif. 

Comment l’Insee a-t-elle récolté toutes ces informations sur ces mouvements de populations ? 

C’est ça le plus incroyable. Grace à nos téléphones portables ! Il a suffi de suivre de façon anonyme les cartes sims, les téléphones qui bornent aux antennes des réseaux mobiles. Cela devrait d’ailleurs alimenter le débat sur l’opportunité ou non, d’utiliser nos smartphones pour mieux suivre la maladie. On voit en tous les cas, et ça ne dérange personne, que l’Insee utilise déjà nos traces numériques pour décrire les mouvements de population.