Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
60% des organes prélevés aujourd’hui sont jetés, parce qu’ils n’ont pas pu être transplantés à temps. 60% alors qu’il y a une pénurie d’organes ! Anicet Mbida nous explique que l’on travaille sur des solutions.
On va bientôt pouvoir créer des banques d’organes avec des reins, des cœurs ou des poumons que l’on aura stockés tout de suite après avoir été prélevés.
Cela fait des années que l’on essaie. Mais jusqu’ici, c’était impossible, tout simplement parce qu’on n’arrivait pas à les congeler sans les abimer. Résultat, on n’a que quelques heures pour les transplanter, sinon ils se détériorent. C’est le gâchis que vous évoquiez.
Les scientifiques de la société Arigos Biomedical viennent de mettre au point une méthode de cryogénisation qui laisse l’organe parfaitement intact. On peut donc le conserver le temps qu’il faudra et le décongeler dès que l’on trouve un receveur compatible. On va peut-être en finir avec les listes d’attente de greffe.
C’est une technique déjà utilisée dans les hôpitaux. On commence à remplir des banques d’organes ?
Non, pas encore. Ils attendent un agrément pour pouvoir effectuer des tests sur l’homme. Mais ils espèrent pouvoir démarrer en 2020 (deux ans, à l’échelle de la recherche c’est demain).
Il y a une autre piste, un peu plus lointaine, pour lutter contre la pénurie d’organes, c’est l’impression 3D. L’idée serait de sculpter un rein, un foie, un coeur, cellule par cellule, couche par couche avec une imprimante spéciale.
Aujourd’hui, on sait le faire sur des petits morceaux de peau. Mais ce sera évidemment plus complexe avec un poumon par exemple. Donc ce ne sera pas pour tout de suite, plutôt d’ici 10 à 15 ans. Mais cette fois, on règlera définitivement les problèmes de pénurie d’organes.