Pénurie d'organes : les imprimantes seraient une solution

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les imprimantes à jet d'encre pourraient constituer un jour une solution inattendue au problème du manque de dons d'organes. Des chercheurs tentent de créer grâce à cet outil des structures cellulaires en trois dimensions, c'est ce qu'indique le magazine Science.

L'information est plutôt surprenante... Le manque de dons d'organes pourrait être résolu grâce aux imprimantes à jet d'encre. Cet outil permettrait aux scientifiques de créer des structures cellulaires en trois dimensions, affirme le magazine Science. Cette solution est moins tirée par les cheveux qu'il n'y paraît, relève la revue scientifique américaine dans son édition de vendredi, rappelant que des scientifiques se sont déjà servi d'imprimantes à jet d'encre pour "imprimer" des bactéries, de la levure et même des cellules souches humaines sur une matrice physiologique.

S'ils trouvent le moyen de créer des tissus plus complexes, ils pourront alors envisager de créer des organes susceptibles d'être transplantés. "Nous avons franchi une étape", souligne Paul Calvert, spécialiste des matériaux à l'université de Dartmouth, qui a déjà imprimé des cellules souches. "Nous avons montré que nous pouvons imprimer des cellules et qu'elles survivent au processus", explique-t-il, dans cet article. "Si nous parvenons à trouver le moyen de construire plusieurs couches de cellules, alors nous nous rapprocherons de la création d'un organe, et la possibilité de produire des tissus qui fonctionnent serait utile, même sous la forme de petits amas inélégants".

Plusieurs équipes scientifiques, tant en Grande-Bretagne qu'aux Etats-Unis ou encore au Japon, utilisent déjà depuis plusieurs années des imprimantes à jet d'encre modifiées pour "imprimer" des cellules, allant d'organismes unicellulaires comme des levures, à des cellules ovariennes de hamsters. La technique consiste à remplir la cartouche, non pas avec de l'encre mais avec une solution contenant des cellules et à projeter cette "bio-encre" sur un support permettant la croissance des cellules plutôt que sur du papier.