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Chaque dimanche, Vanessa Zha et Marion Sauveur nous emmènent en week-end gourmand et livrent leurs adresses coups de cœur.

Et c’est en Bretagne que vous nous emmenez les filles pour une nouvelle balade, toujours virtuelle, confinement oblige. Et une fois de plus c’est depuis notre canapé que l’on se pose avec vous Vanessa, et on part plus précisément chez vous dans le Finistère. 

Exactement Bernard, et on troque exceptionnellement notre canapé pour une chaise, tournante. Ce matin, on part faire du surf, mais tout en restant chez nous. Donc pour avoir les sensations du surf à 360 degrés, mais sans se mouiller : on prend notre tablette entre les mains, on se connecte sur le site destination-paysbigouden.com, on tape surf immersion, on se cale bien sur notre chaise, et là c’est parti pour une session de surf de six minutes. 

On est à la Torche, "THE" spot, à la pointe du Pays Bigouden. Seul au petit matin, surf sous le bras, on se jette a l’eau. Et la Bernard, nous, qui avons vraiment besoin d’évasion en ce moment, et bien c’est le "kiff" intégral. On s’allonge sur notre planche, on passe les petites mousses, et quand LA bonne vague arrive, et bien on se relève (facilement, c’est magique). Et puis on se laisse glisser, on effleure l’eau avec nos mains, la plage d’un coté, le large de l’autre, on embrasse tout l’espace rien qu’en se déplaçant avec notre souris. Voilà quelques minutes d’adrénaline en plein océan, mais dans notre salon. 

Et surtout en pleine Bretagne sauvage, au bout du Finistère sud qui abrite d’ailleurs l’Archipel des Glenan. 

Notre Polynésie bretonne comme la surnomme Olivier de Kersauzon. Neuf iles, des centaines d’ilots, et des lagons polynésiens grâce au merle, une petite algue rouge, qui lorsqu’elle se désagrège, forme au fond de l’eau un tapis blanc. C’est ce qui donne au sable cette blancheur éclatante, aux eaux cette couleur turquoise et translucide. Ce qui en fait un petit paradis, surtout celui des voileux. C’est là que d’anciens résistants, qui en avait fait leur camp de base, ont monté a la sortie de la seconde guerre mondiale l’école de voile des Glénan qui est devenue LA référence. 

Et donc, pour survoler cette Polynésie bretonne, se glisser dans la peau d’une mouette et en prendre plein la vue, on se connecte sur les Balades en drone de Sensation bretagne.com. Et si je dis "les", c’est que vous pouvez aussi survoler le reste du littoral breton dont une dizaine de stations balnéaires. 

Et si on veut finir par une petite note de culture, des sites web a nous recommander ? 

Le site visite-virtuelle-finistere.fr vous propose par exemple de pousser les portes de la chapelle de Ty Mamm Doué à Quimper, de déambuler sur la place de Locronan, où ont été tournés de nombreux films comme les Chouans, et puis évidemment le Musée des beaux-arts de Quimper, le musée départemental breton qui organisent aussi des visites en ligne.

Marion Sauveur, de quelle gourmandise bretonne allez-vous nous parler, et que l’on peut refaire à la maison ? 

Une spécialité du Morbihan, et même plus précisément de la presqu’île de Rhuys. C’est le gochtial, un pain-brioché. Il ressemble à une grosse miche de pain, avec une belle croûte bien brune. Sa mie est plus serrée, et surtout une odeur sucrée s’en dégage. 

Le gochtial serait originaire du Hézo, un petit village pas très loin de Vannes. Les habitants avaient l’habitude pour fêter la Saint-Vincent, le patron des vignerons, de réaliser ce pain-gâteau. Chacun faisait la pâte de ce gochtial de son côté, et une fois pétrie, ils la confiaient au boulanger. Chaque gochtial avait un signe distinctif : un dessin, une coquille d’oeuf ou même un morceau de bois, parce que c’était un sacrilège de manger le gochtial du voisin.  

C’est facile à faire à la maison ?

Pas si compliqué, c’est la même méthode qu’une brioche : il faut de la patience. Pour tout vous dire la recette est gardée secrète. Mais les Bretons sont nombreux à avoir tenté de le reproduire. Alors pour les curieux ou ceux qui ont le mal du pays, voici l’une des recettes qui s’en rapproche le plus. Si vous vous lancez maintenant, vous pourrez la déguster au goûter.  

Commencez par mélanger : la farine (300 g de farine de blé (idéal un mélange de T55 + T80 bio)) avec votre levure de boulanger déshydratée (un sachet). On en trouve facilement à côté de la levure chimique dans les magasins. Vous pouvez même demander de la levure à votre boulanger. Ajoutez l’oeuf entier, le beurre demi-sel (80g), le sucre (70g), le lait, l’idéal étant d’utiliser du lait ribot (15cl). Et pétrissez la pâte. Il faut un bon coup de main : une dizaine de minutes. 

Laissez ensuite votre pâte reposer pendant deux heures, dans un saladier, recouvert d’un linge humide. Elle va doubler de volume. Il ne vous reste qu’à former votre miche sur une plaque de four recouverte d’un papier sulfurisé et de laisser votre pâte lever de nouveau deux heures. Reste à badigeonner de jaune d’œuf dilué avec un peu d’eau, de prendre un couteau bien aiguisé pour inciser la pâte, et au four à 180 degrés pendant 40 minutes. 

Comment on le mange ? 

Les Bretons le mangent grillé, avec du beurre salé au petit-déjeuner. Les plus gourmands rajoutent du miel ou de la confiture. Pour les amateurs de sucré-salé, il s’accorde très bien avec une tranche fine de foie gras.  

Une adresse à noter, celle du meilleur gochtial de Bretagne : le Moulin à Café à Saint-Armel.