Laissez-vous emporter par Vanessa Zhâ et Olivier Poels pour une évasion entre tourisme et gastronomie. Découvrez des trésors du patrimoine, des bons plans et des city break en France et à l’étranger, ainsi que des expériences culinaires uniques. Des escapades qui réveillent vos sens et enrichissent vos idées pour vos prochaines aventures. Entre pépites cachées et adresses gourmandes, de quoi vous donnez des idées pour explorer et savourer le monde autrement
Vanessa, on continue de découvrir — redécouvrir — nos villes sanctuaires. Le tourisme spirituel et culturel a trouvé sa place. Ce matin, direction les Hautes-Pyrénées : Lourdes.
Le sanctuaire international par excellence, l’un des quatre plus hauts lieux de pèlerinage catholique avec le Vatican et Fatima. Un sanctuaire marial que l’on doit aux apparitions faites à Bernadette Soubirous en 1858. Dix-huit apparitions qui ont eu lieu entre le 11 février et le 16 juillet, à la grotte de Massabielle. Bernadette n’était qu’une jeune adolescente de 14 ans, pauvre et illettrée, donc personne ne donnait crédit à ses récits : la source d’eau, l’endroit où devait être érigée la chapelle… jusqu’à ce qu’elle répète au curé Peyramale la phrase que la Dame blanche à la ceinture bleue lui avait confiée en patois : « Que soy era immaculada councepciou » — « Je suis l’Immaculée Conception ».
Et voilà, en résumé — gigantesque résumé — comment est né le sanctuaire Notre-Dame de Lourdes. Le premier pèlerinage a lieu en 1858 et, depuis, des millions de pèlerins en quête de guérison prient et s’immergent dans les bassins.
Qu’est-ce que vous nous invitez à faire au sanctuaire ?
Participer à la procession mariale aux flambeaux. Elle a lieu chaque soir d’avril à octobre. L’esplanade est alors envahie d’une lumière de toute beauté. Une véritable communion pour les croyants et les pèlerins. Mais pendant les fêtes de Noël, la grotte est aussi illuminée tous les soirs et accueille, cette fois-ci, les chapelets aux flambeaux.
Et puis je vous invite à marcher, bien sûr : le chemin de croix des Espélugues, celui de la Prairie, et enfin le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Et si l’on veut en profiter pour faire d’autres découvertes, que proposez-vous ?
Visiter la Ciergerie de Lourdes, entreprise du patrimoine vivant, qui existe depuis 1928. Le cierge a une double symbolique. Lors de la 17ᵉ apparition, Bernadette tenait un cierge allumé qu’elle a laissé se consumer dans ses mains, sans se brûler ! Et puis, sans cierge, pas de feutier : un métier unique au monde. Ils prennent soin de la flamme, nettoient, rallument…
Dans un tout autre genre, faites l’ascension du pic du Jer en funiculaire. En dix minutes, vous serez à 1 000 mètres d’altitude : l’un des plus beaux panoramas sur les Pyrénées.
Et puis, comme il n’y a pas que la nourriture spirituelle, allez faire un tour au marché de Lourdes, sous ses belles halles du XIXᵉ siècle : charcuteries de porc noir de Bigorre, haricots tarbais, gâteau cuit à la broche… et du Madiran.
Après tout ça, une bonne nuit s’impose à l’hôtel Beauséjour, avec vue sur la montagne.
Fiche pratique https://www.villes-sanctuaires.com/
La ciergerie de Lourdes : https://www.ciergerie-lourdes.com/fr/
L’Hôtel Beauséjour : https://www.hotel-beausejour.com/
Mandarine, clémentines
Un panier qui sent bon l’hiver : mandarine ou clémentine ? Chaque année, on les confond, on les mélange, on les déguste sans vraiment les distinguer… Alors, réglons ça une bonne fois pour toutes.
La mandarine, c’est l’ancêtre. Originaire d’Asie, elle a voyagé longtemps avant d’atterrir sur nos étals. Elle se reconnaît à son parfum très prononcé et à sa peau fine qui se détache en petites poches d’air. Elle est délicieuse, mais… elle contient des pépins.
Il n’y en a pas en France
La clémentine, elle, a un caractère plus doux. Et pour cause : c’est un hybride, né au début du XXᵉ siècle, fruit du mariage entre une mandarine et probablement une orange douce. Résultat : un agrume plus régulier, sans pépins ou presque, plus sucré, plus consensuel… bref, la star des goûters d’hiver. Et son épluchage est plus facile
C’est un des grands produits de la Corse où elle bénéficie d’une IGP– on la reconnaît car elle est vendue avec ses feuilles (méfiez-vous quand même des imitations)
Clafoutis de clémentine : épluchez et otez les parties blanches de 8 clémentines / les placer dans un plat / réaliser l’appareil : 3 œufs, 80 gr de sucre, 80 gr de farine, 30 cl de lait entier, les grains d’une gousse de vanille / cuire 40 min à 180°