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Gastronomie, loisirs... Chaque week-end à 6h38, Marion Sauveur et Vanessa Zha vous présentent un produit, un producteur et tous les bons plans pour re(découvrir) une région. Direction ce dimanche au Maroc et dans le département de la Cote-d'Or en France.  

Destination le Maroc pour une balade printanière et colorée on se pose à Marrakech.

Oui, pour partir sur les traces d’Yves Saint Laurent. Vous savez qu’on fete cette année les 60 ans de sa marque, de son 1er défilé pour être plus exacte. Six musées parisiens lui rendent encore hommage à travers des expositions jusqu'à jeudi. Mais le Maroc lui, lui rend hommage à vie. Pourquoi ? Vous savez surement qu’il avait un lien très particulier avec Marrakech puisqu'il s’y refugiait souvent. Il était fasciné par cette "ville rose". Yves Saint Laurent n'hésitait pas à dire que c’était la ville qui l’a le plus inspiré sur le plan créatif : "Marrakech m’a appris la couleur, j’y ai embrassé la lumière. Avant Marrakech, tout était noir". Un coup de foudre qui remonte à 1966.

Et c'est la raison pour laquelle il y a acheté cette fameuse maison bleue : Majorelle.

Exactement. Avec Pierre Bergé, ils tombent sous le charme de de cette villa. Pour Yves Saint Laurent, "les couleurs de Matisse se mêlaient à la nature". Alors ce bleu, c’est le bleu Majorelle. Une couleur entre le bleu outre-mer et le bleu-cobalt, c’est la couleur de la villa Oasis. C’est Jacques Majorelle qui a décidé de la faire construire dans les années 30. Un mélange Art déco et mauresque. Mais ils vont devoir attendre le début des années 80 pour l’acheter. Et Yves Saint Laurent va y ajouter de la couleur : du rouge, du vert d’eau et du jaune.

Et elle se visite ?

La villa non, L’atelier de Majorelle oui : c’est devenu un musée de l’art berbère et évidemment vous pouvez flâner en toute liberté dans les fameux jardins qui sont ouverts depuis 1944. Un jardin Luxuriant 300 espèces : des bananiers, des palmiers, des agaves, des cactus, des yucas. Une bambouseraie aussi pour un peu d’humidité et de fraicheur. Et dernier lieu : le musée Yves Saint Laurent qui a ouvert 2 ans avant la pandémie.

Et là c’est absolument génial, vous pénétrez dans son processus de création, comprenez comment tout Marrakech l’a inspire : principalement avec ces couleurs bien pétantes et contrastées dans la médina, les zelliges sur les murs mais aussi les tenues : les burnous, les caftans, les sarouels, les djellabas, dont il va s’inspirer. Un exemple parmi d’autres : cette cape de faille qui va a la fois être un clin d’oeil à la cape de cérémonie marocaine mais aussi aux feuilles de bougainvilliers de ses jardins.

Après c'est difficile de trouver une petite oasis comme ça pour poser ses valises, et pas hors de prix.

Eh bien, j’ai une adresse secrète dans la palmeraie, qui reste accessible. Le domaine des remparts qui fait souvent des offres intéressantes. C’est le lieu idéal pour les familles, les amis. C’est une oasis de détente. 2 hectares de verdure. Des palmiers, d’immenses haies de bougainvilliers multicolores. Les chambres très lumineuses avec une décoration berbère pas trop chargée des petites terrasses qui se prolongent dans le jardin. Tout est de plein pied. Ce qui fait que vous sentez libre, chez vous mais avec un service hôtelier tip top. Il y a un petit restaurant, un spa aussi et ils organisent des sorties dans la vallée de l’Ourika, les cascades d’Ouzoud et desert d’agafay. Ça c’est pour prolonger l’immersion dans les couleurs du Maroc. 

Marion Sauveur vous nous emmenez en Côte d’Or, à Dijon.

A l’occasion de l’ouverture, vendredi prochain, de la cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon. 1.750 m² d’espaces d’exposition pour comprendre le repas gastronomique des Français, une école de cuisine, une librairie gourmande et des boutiques gourmandes à deux pas du centre-ville. 

Parmi les produits indissociables de la ville et que vous retrouverez à la Cité internationale de la gastronomie et du vin : une petite baie noire, avec laquelle on fait des merveilles en Bourgogne le cassis. Le fruit, bon ce n’est pas encore la saison. On le transforme ce cassis en crème de cassis, bien sûr, aussi en confiture, beurre de cassis ou encore ketchup ! Il faut que vous goûtiez ce ketchup. 

Un ketchup produit par la ferme Fruirouge dans le hameau de Concoeur, à Nuits-Saint-Georges quelques kilomètres au sud de Dijon. C’est la 6e génération de paysans ! Ce sont des spécialistes du cassis qu’ils cultivent en Agriculture Biologique et qu'ils transforment à la ferme. Même les bourgeons deviennent du poivre et les feuilles de l’hydrolat. Une vingtaine de produits ! 

Produits que vous pouvez retrouver dans une des boutiques de la Cité de la gastronomie de Dijon. 

Pourquoi la Bourgogne est le fief du cassis ? 

La Bourgogne est devenue patrie du cassis depuis le 14ème siècle comme nous l’explique Isabelle Olivier, de la ferme Fruirouge : "Le seul endroit où le cassis poussait à l’état sauvage, c’est le Massif des Carpates. Il a été amené par les moines de Cîteaux. Il a été multiplié, cultivé ici. Et en fait, il a contribué un peu au salut des viticulteurs au moment du phylloxera. Quand le phylloxera a ravagé toutes les vignes sur la Côte viticole, on a compensé en développant la culture du cassis. Donc il y a toujours eu un fort attachement avec le cassis".

D’ailleurs quand le vin était un peu vert, ils ajoutaient de la crème de cassis. C’est comme ça qu’est né, ce qu’on appelle le kir. Le vrai : avec du Bourgogne aligoté et de la crème de cassis. 

Marion, comment vous nous proposez de cuisiner le cassis ? 

Dans un plat salé. Le cassis va s’accorder parfaitement aux viandes blanches. Ça va apporter un peu d’acidité. Je vous propose un filet mignon au cassis. On commence par faire colorer la viande dans une cocotte avec un peu de beurre. Quand elle est dorée, direction le four pour la fin de cuisson.  

Une fois la viande cuite, on fait suer quelques échalotes dans la cocotte, avant de déglacer les sucs de la viande au vin blanc. On ajoute les baies de cassis ou de la confiture de cassis on laisse réduire. Un peu de fond de veau et une fois la sauce bien nappante, reste à servir le filet mignon. C’est parfait pour un dimanche midi, comme aujourd’hui ! 

 

Les ingrédients :

  • 37 cl de vin blanc sec (type Bourgogne Chardonnay)
  • 40g de beurre
  • 50cl de fond de veau
  • 1.5 kg de filet mignon de porc
  • 2 échalotes
  • 50 g de cassis ou de confiture de cassis 

Les étapes de la recette : 

1. Commencez par faire colorer la viande dans une cocotte avec un peu de beurre. Quand elle est dorée, passez-la au four 20 minutes à 210 degrés. 

2. Une fois la viande cuite, faites suer quelques échalotes, déglacez au vin blanc, incorporez les baies de cassis ou de la confiture de cassis. Laissez réduire. Ajoutez le fond de veau et laissez encore réduire. 

3. Une fois votre sauce bien nappante, servez avec votre filet mignon.