Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.
Ce matin, on part en Montagne du coté de Briançon, dans la vallée de la Guisane.
Qui doit son nom à la rivière, la Guisaine. Son nom vient du latin « acque sanae », les eaux saines. Acque sanae qui s’est transformé au fil des siècles en « Aquisana » puis …« Guisane ». Et cette rivière c’est « l’or bleu » de la vallée. Elle irrigue les terres depuis le 14e siècle. Elle a façonné l’histoire de la vallée grâce à l’énergie hydraulique qu’elle pouvait fournir.
Et ce n’est pas dans ce coin là qu’il y a des sources chaudes d’ailleurs ?
Bien joué ! Ces fameuses sources d’eau chaude elle sortent à Monêtier-les-Bains. Les Romains venaient déjà s’y baigner. Ils connaissaient les bienfaits de ces eaux ferrugineuses, qui sortent à 45 degrés. Mais la grande mode des eaux chaudes commence vraiment au19e. Pendant presque deux siècles, La bourgeoise et les soldats de la région vont s’emparer de cette activité thermale. On venait prendre les eaux en bains, mais aussi en boisson. On buvait de l’eau chaude !? Exactement Et justement je vous invite à faire la visite du « Pavillon des buveurs la Rotonde, la source d’eau chaude originelle. C’est là qu’on buvait autrefois l’eau chaude pour ses propriétés gastriques. Ce qui a d’ailleurs valu aux habitants du village le surnom de « Tripes Chaudes ». Et puis après direction Serre Chevalier, pour suivre la source d’eau chaude coule depuis 2008 ce sont les Grands Bains du Monêtier, au cœur de la station, qui ont repris l’activité thermale. Un grand centre aqualudique- de 4500 m2- qui se transforme même le soir en boîte de nuit : des soirées DJ sur fond montagne.
Qu’est-ce que nous vous conseillez de faire comme activités à Serre chevalier ?
Du sport en eaux vives : vous pouvez descendre la Guisane en rafting, en kayak et même hydrospeed. Et en famille aussi c’est possible, les enfants y ont accès dès six ans. Et puis si on reste dans le sport N’oublions pas que la station de Serre Chevalier est l’un des plus grands domaines skiables d’Europe. Une des pionnières dans l’épopée du ski alpin. Elle a fêté ses 80 ans en 2021, aussi : le plus long d’Europe en 1941. Date à laquelle il a été inauguré, oui en pleine guerre mondiale. Et bonne nouvelle les remontées mécaniques sont ouvertes l’été : donc à nous le camp des marmottes avec vos plus jeunes, le sentier du lutin dans la forêt, mais aussi la tyrolienne, le Mounain kart, la trottinette de descente. Et justement pour les fans de descente, il existe un BikePark avec des pistes de tous niveaux, balisées et sécurisées pour la pratique du VTT.
Et pour avoir d’autres idées de découvertes sur la vallée de Guisan et serre chevalier, il faut écouter le nouveau Podcast Europe 1 Voyages sur toutes les plateformes. Alain souchon et ses fils se confient sur leur attachement familial à Serre chevalier !
On vous retrouve Marion Sauveur, chaque jour de cet été pour cuisiner un produit de saison. Aujourd’hui, un fruit.
Le fruit de la fin d’été à la peau fine, aux jolies couleurs blanches, noires, rouges ou violettes, ses petits grains craquent sous la dent, c’est la figue.
700 variétés de figues ont été recensées dans le monde. On les classe en trois catégories et par couleur.
La figue “blanche” a une fine peau de couleur jaune / vert et une chair rosée. Son parfum est puissant, mais sa saveur plus douce. Comme la Blanquette ou la Dalmatie.
La figue “grise” a une peau de couleur mauve clair et une chair brune. On retrouve la Petite Grise et la Grisette.
Et peut-être la plus connue : la figue “noire” avec sa peau noir violacée, sa chair est rouge, très parfumée et sucrée. Parmi les variétés les plus connues : la noire de Caromb ou la figue de Solliès : la seule qui a obtenu l’appellation d’origine protégée.
Nous avons en studio des figues noires de barbentane du producteur Benoît Malosse, qu’on retrouve partout en France sous le Label Gustatif et solidaire.
Ce serait le plus ancien fruit domestiqué avec la datte, l’olive et le raisin. La figue était le fruit le plus important de l’alimentation des civilisations antiques autour de la Méditerranée. En France, on en déguste depuis la fin du XIIIe siècle. L’un des plus grands amateurs de figues était le roi Louis XIV. Plus de sept cents figuiers de variétés différentes étaient plantés dans le potager du roi à Versailles.
Comment vous avez envie de la cuisiner ?
Confites. Vous allez pouvoir les utiliser directement ou les conserver, parce que la saison est toujours trop courte.
On commence par poser les figues entières, debout queue en l’air, bien serrées, dans une casserole. Par-dessus du sucre et les grains de gousses de vanille. On recouvre d’eau et on laisse confire à feu doux pendant deux heures, jusqu’à ce que le sirop épaississe.
Les figues vont être bien fondantes. Vous pouvez les déguster en accompagnement d’un magret de canard ou des côtelettes d’agneau grillées au barbecue ou simplement les garder dans des pots pour pouvoir les déguster durant l’hiver.
Est-ce que vous avez une adresse pour déguster des figues ?
Je vous emmène dans l’Hérault à Assignan où Stephan Paroche et Justine Viano nous régalent à La Table de Castigno. Ils proposent des figues pochées, à la manière des poires pochées au vin rouge, avec le vin du Domaine. Les figues sont servies avec une glace vanille. Simple et efficace.
Direction Saint-Tropez, au restaurant de l’Hôtel La Ponche. Le chef Thomas Danigo propose une figue rôtie, accompagnée d’un riz au lait recouvert d’un voile de lait à la vanille, d’une sauce chaude figue - cassis et d’un sorbet figue-cassis pour apporter de la fraîcheur et de l’acidité.
Une autre adresse ?
À Paris, à la table des résistants où le chef Maurizio Madaio cuisine une figue noire de Caromb, compotée au miel de châtaignes, de la crème de pain au levain naturel pour l’acidité, avec du praliné pour la gourmandise et des graines de tournesol pour apporter du croquant. Un sorbet à la figue accompagne ce dessert.
Et en région parisienne à Levallois-Perret chez la pâtissière Claire Heitzler. Elle propose un gâteau à base d’une marmelade de figues, accompagnée d’une mousse au miel et de différentes variétés de figues fraîches. Un dessert tout en douceur.
500 g de figues
250 g de sucre
2 gousses de vanille
eau
Posez les figues entières, debout queue en l’air, bien serrées, dans une casserole. Ajoutez le sucre et les grains de deux gousses de vanille. Recouvrez d’eau, aux deux tiers des figues. Laissez confire pendant deux heures à feu doux jusqu’à ce que le sirop épaississe.
Vous pouvez les servir avec un magret de canard ou des côtelettes d’agneau grillées au barbecue ou simplement les garder dans des pots pour pouvoir les déguster durant l’hiver. L’important est d’ébouillanter vos bocaux, placer vos figues entières bien droites, recouvertes de sirop bouillant. Retournez les bocaux, laissez refroidir et réservez au frais.
