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Gastronomie, loisirs... Chaque week-end à 6h38, Marion Sauveur et Vanessa Zha vous présentent un produit, un producteur et tous les bons plans pour re(découvrir) une région. Direction ce samedi la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

On part en balade à Nice et dans son arrière pays ce matin, Vanessa…

Oui, pour une expérience totalement insolite et authentique : le train des châtaignes. Il part de Puget-Theniers pour monter jusqu’au Fugeret. Alors pourquoi le train des châtaignes ? Parce que c'est au Fugeret que se trouve la plus haute châtaigneraie de France. Et comme on est pleine saison de la châtaigne, Marion vous n’allez pas me contredire, et bien on va la célébrer dans ce village avec des animations et un gros marché de producteurs locaux.

Mais ce petit train des châtaignes il existe qu’une fois dans l’année alors, c’est un train spécial ?

C’est en fait le train des pignes à vapeur qui prend ce nom là uniquement pour la journée de la châtaigne. Et d’ailleurs c’est le dernier week-end où ce petit train à vapeur va fonctionner avant l’hiver. C’est un voyage dans le temps que vous allez faire. Vous roulez à 30 kilomètres/heure maximum, dans la fumée de charbon, le bruit de la locomotive, vous êtes assis sur des banquettes en bois dans de vieux wagons, dont même l’un est classé puisqu’il a participé à la bataille de Verdun en 14-18.

Mais comment fait-on pour arriver à Puget-Theniers ?

Pour y arriver, on part de Nice dans un premier train : le train des Pignes qui lui n’est pas vapeur. On le prend depuis la gare des chemin de fer de Provence qui est à côté de l’ancienne Gare du Sud. Ce train va même jusqu'à Digne-les-Bains, si vous êtes un jour tenté de prolonger l'itinéraire.

C’est un superbe voyage entre la Méditerranée et les Alpes, vous traversez de très beaux paysages de montagne et au fil du voyage vous allez apercevoir des villages typiques perchés, des citadelles des petits chalets de bois.

Quels sont vos coups de cœur pour les haltes ?

Touët-sur-Var qu’on surnomme le petit Lhassa. Le village est plaqué contre la paroi de la montagne et toutes ces maisons anciennes grimpent sur le rocher.

La citadelle d’Entrevaux, une ancienne ville Royale fortifiée. Impressionnant : le village est encastré entre deux falaises. Quand vous arrivez, vous passez le pont levis, et la vous déambulez dans les ruelles au pied de ces maisons très pittoresques. Un conseil : ça vaut le coup de marcher 30 minutes pour aller tout en haut de la Citadelle.

Et puis pour finir : la station thermale de Digne-les-Bains pour allez visiter la maison d’Alexandra David Néel L’écrivaine la grande voyageuse, féministe, anarchiste qui a passé 40 ans de sa vie en voyage. Elle avait visité en 1924 Lhassa, qui était interdit aux étrangers.

Marion Sauveur, ce matin vous nous emmenez dans le Var. 

Pour récolter la patate douce, la cousine éloignée de la pomme de terre avec une chair légèrement sucrée. Elles n’appartiennent pas à la même famille botanique mais elles sont toutes les deux des tubercules. Longtemps délaissée en France, la consommation de la patate douce a été multipliée par quatre en moins de dix ans. 

Elle nous vient d’Amérique centrale où elle poussait, semble-t-il déjà, il y a 80.000 ans. Elle a été découverte par les Conquistadors espagnols et elle serait arrivée en France au XVIIIe siècle. On raconte même que le roi Louis XV la faisait pousser dans ses serres chauffées ! 

Aujourd’hui, la patate douce pousse partout en France ? 

Oui car sa culture s’adapte à tous les terrains, même si elle craint les températures trop basses et le manque d’eau. Les patates douces sont récoltées en ce moment avant les premiers gels et placées ensuite dans des pièces chauffées à 27 degrés, pour qu’elles atteignent leur maturation. Elles se conservent ensuite facilement en cave, tout l’hiver. 

Il existe 500 variétés dans le monde. En France, on en connaît que très peu. Bruno Cayron, maraîcher passionné à Tourves, en fait pousser 4 différentes : 

"La plus commune c'est une variété orange que l'on trouve un peu partout, orange et peau orange. Et nous nous faisons aussi la locale, la blanche de Hyères, qui est une patate douce moins productive mais qui a un goût de pomme de terre poussé à son paroxysme. Et après on a une blanche moderne aussi à peau brune qui est très productive et qui est plus résistante, qui ne s'oxyde pas au contact de l'air alors que la patate douce de Hyères, quand ont la peluche elle a une tendance à l'oxydation. On fait aussi une patate douce violette. Qui est une patate douce sucrée ce qui permet d'avoir plus de diversité dans les choix".

Plus leur chair est pâle, moins elle est sucré. Vous pouvez retrouver les différentes patates douces de Bruno Cayron sur les tables des restaurateurs, mais aussi dans les paniers que Bruno proposent, sur réservation, chaque vendredi soir. C’est à la ferme du Cayre de Valjancelle.

Comment on la cuisine ? 

Comme une pomme de terre : en purée, en gratin, en frites. Mais ne vous amusez pas à la peler sans vous en occuper tout de suite : elle s’oxyde rapidement ! Aujourd’hui, je vous propose de réaliser des chips au four. C'est tout simple. 

Vous épluchez les patates douces avant de les couper en rondelles fines. Vous les passez dans un bain d'huile, d'épices et d'herbes. Avant de les passer au four, température douce. Surtout pas les unes sur les unes. Mais bien les unes à côté des autres, à plat. 

Et il n’y a pas que le tubercule qui se cuisine, mais aussi ses feuilles. Comme des épinards, tombés dans une poêle avec un peu de beurre. C’est un peu moins amer que l’épinard. 

 

Les ingrédients :

  • Patates douces 
  • Huile (olive, pépin de raisin,...)
  • Herbes (thym, origan, romarin, herbes de provence...)
  • Épices (curry, cumin, paprika,...)
  • Sel 

 Les étapes de la recette :

1. Commencez par peler les patates douces, avant de les découper en rondelles très fines. L'idéal c'est avec une mandoline. Plus elles seront fines, plus elles vont cuire vite et seront croustillantes.

 

2. Rincer vos tranches de patates douces, avant de les essuyer et de les passer dans un bain d'huile mélangé avec des herbes et des épices. 

3. Placez vos tranches sur la plaque du four, recouverte d’un papier sulfurisé,  en une seule couche. Un peu de fleur de sel et direction le four chaud, à 100 degrés. Au moins 15 minutes.