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Gastronomie, loisirs... Chaque week-end à 6h38, Marion Sauveur et Vanessa Zha vous présentent un produit, un producteur et tous les bons plans pour (re)découvrir une région. Direction ce samedi dans la Dordogne et dans le Morbihan.

On part en Balade dans la vallée de la Dordogne au Gouffre de Padirac.

C'est le premier site français du patrimoine naturel souterrain. Et pour le découvrir c’est une véritable aventure ! Pour nous, mais aussi pour les guides bateliers, ceux qui nous emmènent dans les entrailles de la terre. Et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que le gouffre recrute et forme en ce moment même les prochains guides bateliers.

Et ça ressemble à quoi exactement ?

L’aventure est magique. Et contrairement à ce que l’on pense, ça commence d’abord à l’extérieur !Et c’est comme ça que ça a commencé d’ailleurs : par la découverte d’un trou béant - 30 mètres de diamètre et 75 mètres de profondeur. On attaque la descente en ascenseur ou avec les escaliers juste après. Voila ce qui vous attend : 560 marches, 98% d’humidité, une température ambiante à 13 degrés, 20 kilomètres de rivière, 30 barques.

Et tout du long, on ne sait plus où poser ses yeux : entre le lac de la pluie qui fait 4 mètres de profondeur, au-dessus duquel est suspendue une sublime stalactite de 60 centimètres de haut et la Grande Pendeloque qui vient presque effleurer la surface de l’eau, il y a des larmes de pluie qui ruissellent, c'est un émerveillement de tous les instants. Il y  aussi le Grand Dôme, une véritable cathédrale souterraine de presque 100 mètres de hauteur avec des fleurs de calcaire ruisselant, des bénitiers d’albâtre, des piles d’assiettes, des drapés, de la dentelle, etc...

Et de quand date la découverte du gouffre ?

C'est une découverte de juillet 1889 quand Edouard Alfred Martel, descend suspendu à un câble de 75 mètres de long pour s’enfoncer le premier dans ce que les gens du coin à l’époque appelaient le trou du diable. La grande originalité c’est que le Gouffre nous propose de revivre cette aventure grâce à des visites explorateurs.

Et après ça, Où pose t-on nos lampes et nos pieux pour la nuit ?

Au petit gouffre de Padirac, dans des jolies roulottes en bois pour vivre une expérience en famille.

Marion Sauveur, vous nous emmenez dans le Morbihan. 

À la découverte d’un yaourt traditionnel et artisanal breton : le gwell, connu aussi sous le nom de "gros lait". 

Le gwell est réalisé uniquement à partir de lait entier de vaches Bretonne Pie noir, Froment du Léaon, Nantaise ou Armoricaine : uniquement des vaches de races bretonnes. C’est un yaourt à la texture ferme et légèrement filante, avec du caractère. Le gwell serait originaire de Douarnenez, où il est élaboré depuis plusieurs générations avant de se transmettre dans l’ensemble du Finistère…et depuis les années 1980 dans toute la Bretagne.

Aujourd’hui les producteurs de Gwell tentent d’obtenir une Appellation d’origine protégée. 

Comment il se fabrique ? 

Il ne faut pas moins de 7-8 heures pour obtenir ce gwell. Ecoutez les précisions de Gurvan Bourvellec, éleveur de vaches Bretonnes Pie noir et fromager à Sarzeau. "Le gwell se fabrique comme un yaourt. On fait bouillir le lait, on le fait refroidir et à une certaine température, on met le ferment dans le Gwell. Le gwell, c’est le ferment. Et on le met en étuve ensuite pour qu’il devienne du gwell… Il faut du gwell pour faire du gwell. Si on n’a pas de gwell on ne peut pas faire de gwell. Comme ce n’est pas un produit qui est industriel mais vraiment ancré dans une tradition de fromager, de transmission… Il faut impérativement, si je perds mon ferment, il faut que j’aille la chercher chez un collègue agriculteur. Et je vais pouvoir recommencer."

Où est-ce qu’on en trouve ? 

Uniquement en Bretagne, dans les fermes qui en fabriquent. Il en existe une quinzaine : dans les Côtes-d'Armor à Ploubezre ou Plouguernével ; en Ille-et-Vilaine par exemple à Plélan Le grand ou Lagan ; dans le Finistère à Scaer ou encore dans le Morbihan à Plouharnel ou dans la ferme de Gurvan Bourvellec : la ferme fromagère de Suscinio à Sarzeau. Il fabrique aussi de la tome de Rhuys… un fromage qu’il faut absolument goûter si vous allez en Bretagne. 

Je vous mettrai sur Europe1.fr le lien vers la carte pour que vous puissiez trouver tous les artisans producteurs de gwell.

Comment il se déguste ? 

Traditionnellement on le consomme en version salée avec des pommes de terre ou des épinards. On peut le manger en version sucrée comme un yaourt avec du miel ou de la confiture, ou même mieux un caramel au beurre salé. 

On peut s’amuser avec le gwell. En version salée, je vous propose une petite sauce. Vous agrémentez votre gwell d’algues wakamé découpées finement. Algue que l’on retrouve en ce moment sur les côtes bretonnes. Vous pouvez aussi la remplacer par de l’estragon ou des baies roses, un peu de poivre et de sel et voici une jolie crème pour accompagner vos coquilles Saint-Jacques de la baie de Saint Brieuc par exemple. C’est encore la saison, il faut en profiter !

Sauce au gwell 

Les ingrédients :

  • 4 cuillères de gwell 
  • 1 cuillère à café d’algues wakamé 

ou 

  • 6 feuilles d’estragon 

ou 

  • 4 baies roses 
  • poivre 
  • sel 
  • 8 noix de coquilles Saint-Jacques 
  • 1 noix de beurre 

Les étapes de la recette : 

1. Mélangez le gwell avec les algues découpées finement. Si vous achetez du wakamé déshydraté, ne pas oublier de le réhydrater avec un peu d’eau au préalable.

2. Ajoutez du poivre et du sel. 

3. Poêlez vos coquilles saint-jacques pendant une minute avec un peu de beurre, sur feu vif. Retournez-les et laissez-les cuire pendant 30 secondes, sur feu vif.