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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

Donald Trump menace de surtaxer le vin français. Sommes-nous sa nouvelle cible ?

Apparemment oui et Donald Trump vise juste.
Les vins et spiritueux représentent 13 milliards d'euros à l'export, il s’agit du deuxième plus gros excédent de notre balance commerciale après l'aéronautique. Les Américains sont d’ailleurs nos premiers clients avec plus de trois milliards.

Donald Trump se plaint que les échanges ne sont pas équilibrés à cause des taxes et il veut que cela change. C'est vrai qu'en Europe, les importations de vins sont deux fois plus taxées qu'aux États-Unis.

Le président américain veut réduire l'énorme déficit commercial des États-Unis de 621 milliards de dollars l'an dernier. Méthodiquement, pays par pays, il cible donc les points forts de chacun.
En Allemagne, ils s'en prend aux voitures allemandes (Mercedes et BMW). En France, il cible notre vin. Et puis sont ciblés les produits fabriqués en Chine, accusées d'envahir les États-Unis.

Donald Trump défend l'intérêt des États-Unis !

Il se trompe de combat. Avec l'Europe, la relation est équilibrée.
Côté Américain, il y a les Gafa (Google Apple, Facebook et Amazon) qui gagnent énormément d'argent en Europe. L'un dans l'autre, la balance des paiements Europe/Amérique est à l'équilibre.
À chacun ses points forts. Eux, c'est Internet et nous, c'est le vin.
S'en prendre au vin français est absurde car si les Américains achètent du vin Français, ce n'est pas parce qu'il est peu taxé mais parce qu'il est considéré comme le meilleur du monde et que les Américains en veulent.
Si on écoutait Donald Trump, le consommateur américain devrait se contenter uniquement du vin américain.
Exactement comme si, en France, on interdisait les téléphones Apple et qu'on réintroduisait de force le minitel, 100% français.