Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Le gouvernement annonce de nouvelles mesures pour aider les Français face à l'envolée des prix du carburant.
Emmanuel Macron a-t-il perdu la bataille du pouvoir d'achat ?
Pourtant, à en croire les chiffres de l'Insee, le pouvoir d'achat augmente de 1,3% cette année en France.
Le carburant ne représente jamais que 3% du budget des ménages.
Bien sûr, ce sont des moyennes mais des moyennes qui montrent que le pouvoir d'achat ne baisse pas.
Comment expliquer ce sentiment d'avoir un budget de plus en plus restreint ?
Le coupable c'est le prélèvement automatique !
Nos revenus sont siphonnés par tous ces prélèvements automatiques qui ont explosé ces dernières années.
L'Insee a détaillé toutes ces nouvelles dépenses contraintes : l’abonnement au téléphone portable, l’abonnement internet et l’abonnement à la télévision qui sont de nouvelles dépenses. Tout ce qui est assurance ou mutuelle a fortement progressé. Tandis que les prix des loyers ou des crédits immobilier ont doublé ou triplé en 20 ans. Et puis, il y a évidemment les traditionnelles factures d’eau, de gaz et d’électricité.
Mises bout-à-bout, toutes ces dépenses contraintes absorbent désormais 30% du budget des ménages. Dans les années 60, c'était 15% soit moitié moins.
Si vous regardez les ménages plus modestes ou les familles monoparentales (où il n'y a donc qu'un seul revenu pour payer toutes ces factures), ces dépenses contraintes mangent désormais près de la moitié du salaire.
Si bien que le "reste à vivre" comme on dit est extrêmement restreint, avec moins de 400 euros par mois pour les 20% des Français les plus modestes.
Donc, évidement, toute hausse du prix de l'essence vient rogner un peu plus ce tout petit "reste à vivre".