Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Michelin ferme son usine en Écosse, un coup dur pour l'économie du pays malmenée par le Brexit.
Michelin employait 845 personnes à Dundee, la troisième ville d'Écosse. C'était d’ailleurs le premier employeur de la ville.
Les syndicats parlent d'un "coup de massue" et d'une "trahison".
Michelin ferme cette usine car elle fabrique des petits pneus qui se vendent moins et souffrent d'une forte concurrence asiatique.
Lire l’article des Échos - Michelin ne produira plus de pneus au Royaume-Uni
Est-ce que le "Brexit" a joué dans cette décision ?
Michelin dit que non, c'est tout à son honneur car c'eut été facile de mettre cette décision de fermer l'usine sur le dos du Brexit. Il n'empêche, Michelin est un équipementier qui travaille pour l'industrie automobile. Or, la filière automobile est à l'arrêt avec le Brexit, il n'y a plus d'investissements.
Toyota a même expliqué qu'il allait remettre en cause son choix de faire de la Grande Bretagne sa porte d'entrée vers l'Union Européenne.
Le Brexit ne protège donc pas le Royaume Uni des affres de la mondialisation. Au contraire puisque le Royaume Uni se retrouve bien seul. Il est d'ailleurs frappant de constater que si les Britanniques devaient revoter demain, ils choisiraient à 54% de rester dans l'Union européenne selon un sondage pour Chanel 4.
Le Soutien au Brexit est en chute libre, avec moins 11 points, à Sunderland, ville où se trouve l'immense usine automobile de Nissan.
On peut penser évidemment que les conséquences économiques, très négatives, du Brexit expliquent ce recul sensible et cette déception des électeurs.
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