Ces jeunes rêvent d’un nouveau référendum sur le Brexit : "Je me sens vraiment trahi"

Quelque 100.000 personnes sont attendues dans les rues de Londres ce samedi pour une marche anti-Brexit.
Quelque 100.000 personnes sont attendues dans les rues de Londres ce samedi pour une marche anti-Brexit. © JUSTIN TALLIS / AFP
  • Copié
Anaïs Cordoba, correspondante à Londres, édité par B.B
Depuis le référendum, 1,4 million de Britanniques ont eu 18 ans. Et 90% de ces jeunes sont pro européens et pourraient donc renverser le Brexit en cas de second vote. Ils manifestent ce samedi à Londres.
REPORTAGE

Après le nouvel échec des négociations sur le Brexit entre le Royaume uni et les 27, 100.000 personnes sont attendues dans les rues de Londres ce samedi pour une marche anti-Brexit, à 13h. Les manifestants demandent un second référendum sur la sortie de l’Union européenne. Quelque 10.000 jeunes sont attendus, majoritairement pro européens. Si un second référendum avait lieu, ces jeunes qui n’avaient pas 18 ans en 2016 pourraient faire basculer le vote en faveur d’un maintien dans l’Union européenne.

 “Arrêtez d’être égoïste ! Pensez à l’état du pays !" Alex, étudiant en géographie, est de toutes les manifs pour un second référendum. Le jour du vote sur le Brexit, il n’avait que 16 ans et n’a pas eu son mot à dire. Aujourd’hui, il enrage de l’état des négociations et du gouvernement conservateur : “Arrêtez d’être égoïste, de ne penser qu’à votre parti ! Pensez à l’état du pays, à l’état de l’économie et à l’état de notre futur ! C’est désespérant ! Je me sens vraiment trahi de ne pas avoir pu voter lors du référendum".

"L’incertitude permanente du Brexit inquiète beaucoup les jeunes". Comme Alex, Hugo a l’impression que son avenir a été hypothéqué par le Brexit. A 23 ans, en parallèle de ses études, il travaille pour le mouvement des jeunes britanniques qui militent pour un second référendum : “l’incertitude permanente du Brexit inquiète beaucoup les jeunes, ça les freine dans leurs décisions de partir à l’étranger pour étudier, travailler, vivre… Mais ils ont aussi d’autres problèmes : un tiers d’entre eux ne pourront jamais devenir propriétaire, mais le gouvernement ne s’occupe pas de ça car le Brexit prend toute la place!” Depuis le référendum, 1,4 million de Britanniques ont eu 18 ans.