Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
En 2017, le trafic aérien a connu des chiffres record en Europe mais, malheureusement, Air France n'en profite pas.
C'est un paradoxe car jamais le secteur aérien n'a été aussi florissant.
On a franchi la barre du milliard de passagers en Europe avec une hausse de 7%, selon les Chiffres Eurostat publiés ce jeudi.
En France, le nombre de passager augmente de 6%, soit de 154 millions.
Encore mieux, Paris-Charles-de-Gaulle s'impose comme le deuxième plus gros aéroport européen avec 69 millions de passagers.
C’est donc un marché de rêve et il n'y a qu'à se laisser porter. Sauf que ce marché "de rêve" est trusté par les compagnies lowcost qui, alors qu’elles sont parties de rien, revendiquent aujourd'hui près de 40% du marché.
Air France a le plus grand mal à s'adapter à cette révolution des "Lowcost", d'où des grèves à répétitions, des pertes récurrentes et deux PDG qui démissionnent coup sur coup (Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac).
L'arrivée du nouveau PDG canadien, Benjamin Smith, a-t-elle changé les choses ?
C’est la bonne nouvelle, Benjamin Smith a visiblement réussi à renouer le dialogue notamment avec les pilotes.
Pour preuve, les pilotes viennent de voter pour leurs représentants du SNPL (le syndicat de pilotes dirigé par l'intraitable Philippe Ebain que Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT, avait surnommé le "Lider Maximo" au printemps dernier).
C’est un camouflet pour Philippe Evain qui est arrivé en 41e position. Les pilotes ont choisi de voter pour des représentants plus "constructifs et modérés".
On peut espérer un climat social plus apaisé pour qu'enfin Air France puisse prendre sa part du gâteau sur ce marché de l'aérien en pleine expansion.