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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

L’an dernier une entreprise sur cinq a été victime de cyberattaque.

Le chiffre a doublé depuis 2017 où il était question d’une entreprise sur dix selon l’enquête "Euler Hermes".
On parle là d'entreprises qui disent avoir subit au moins dix attaques dans l'année.
Par exemple, Fleury Michon a été victime la semaine dernière d'un virus qui l'a obligé à débrancher tous ses réseaux, mettant ainsi à l'arrêt toutes ses usines pendant plusieurs jours.
Il y a différentes attaques. Tout d’abord, la demande de rançon avec un virus qui bloque votre informatique et vous devez payer une rançon. Mais plus fréquent, il existe également l'usurpation d'identité. On entre dans votre réseau, on récupère des informations sur les fournisseurs, les clients ou les membre de la direction.
Ensuite, on peut monter une escroquerie en se faisant passer pour un fournisseur, une banque qui n'a pas été payée ou encore la fameuse arnaque au président. On se fait passer pour le grand patron qui a besoin d'urgence d'une grosse somme et ce en toute discrétion.
La bonne nouvelle c'est que les entreprise sont de plus en plus conscientes du risque et ne cessent d'améliorer leur défense.
Le patron d'une grande banque nous disait récemment que pour empêcher les intrusions informatique, ils avaient changé de stratégie et étaient passé de la stratégie du "château fort" à la stratégie de l'aéroport.
Le "château fort" c'est le contrôle à l'entrée de toute personne qui se connecte au réseau. Le problème c'est que c’est fastidieux de contrôler tout le monde.
La stratégie de l'aéroport c'est que chacun est libre d'entrer, mais plus vous vous approchez d'une zone sensible et plus on vous contrôle.

Faut-il craindre la grande panne informatique un jour ? Avec tous les réseaux à l'arrêt ?

Bien sûr, c'est la grande crainte. D'autant qu'avec la 5G, bientôt ce ne sont pas les ordinateurs, mais tous les objets du quotidien qui seront connectés au réseau (automobile, eau, électricité, et même la porte de chez vous).
Donc vous imaginez les dégâts.
Mais, ça va loin et on peut tout imaginer.
Dans son tout dernier rapport, le patron de L'Anssi (l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), Guillaume Poupard, dit craindre des actes de cyber-terrorisme, voire de cyberguerre entre États avec des mafias informatiques protégées par des gouvernements.
Ce n’est pas très gai mais il mieux vaut s'y préparer.