Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Les "gilets jaunes" préparent une grande manifestation samedi à Paris. Le paradoxe c’est que le prix du pétrole est en chute libre.
On peut même parler de mini-krach pour le pétrole. Le baril qui avait culminé à 85 dollars le mois dernier, est retombé à 63 dollars, soit une chute de 25%.
À la pompe, le mouvement est plus lent. Car, comme on le sait, il y a beaucoup de taxes qui ne baissent pas.
Mais par rapport à son pic du mois dernier, le gazole a reperdu sept centimes à 1,46 euro selon les derniers relevés. Le super-sans plomb a, lui, reperdu 11 centimes.
La bonne nouvelle c'est que ce mouvement de baisse va continuer puisqu'il y a toujours un décalage entre ce qui se passe sur les marchés pétroliers et les prix à la pompe.
Comment s'explique cette chute des cours du Pétrole ?
On la doit au meurtre épouvantable du journaliste saoudien Jamal Khashoggi qui a été assassiné le mois dernier au consulat d'Arabie Saoudite et dont le corps aurait été découpé, et même dissout dans l'acide (selon la presse turque).
Ce meurtre a mis l'Arabie Saoudite sur le banc des accusés. Du coup, pour se racheter, que fait l’Arabie Saoudite ? Elle offre son pétrole ! Elle ne l'offre pas vraiment mais elle augmente la production, ce qui fait chuter les cours.
Et cela fait très plaisir surtout à Donald Trump ! Car aux États-Unis aussi les automobilistes enragent contre la hausse des prix de l'essence.
La géopolitique, avec ce meurtre épouvantable dans un consulat à Istanbul, vient donc au secours des automobilistes pour faire baisser nos prix à la pompe.