Les grands distributeurs étaient reçus ce mardi au ministère de l'Économie. 1:30
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Baptiste Morin / Crédit photo : Antoine Boureau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
À compter du 1er décembre, le gouvernement autorisera temporairement la vente à perte de carburant afin de faire chuter des prix qui n'en finissent plus de flamber. Et alors que 60% des Français font leur plein dans une station-service de supermarché, les grands distributeurs, reçus ce mardi à Bercy, s'agacent de cette mesure.

Ils ne se sont pas encore exprimés publiquement sur le sujet. Mais les grands distributeurs, reçus ce mardi matin au ministère de l'Économie, ne goûtent guère à la dernière mesure du gouvernement. L'exécutif a annoncé qu'il autorisera temporairement, à compter du 1er décembre, la vente à perte de carburants dans l'espoir de faire baisser les prix.

Dominique Schoelcher, le patron de Système U, se plaignait pourtant, il y a une semaine, de ne pas pouvoir revendre à perte. Mais le dirigeant n'a pas semblé satisfait par l'annonce du gouvernement, bien au contraire. Il est même sorti passablement agacé du ministère au point de claquer la porte de son taxi. Un bon résumé de l'ambiance qui régnait autour de la table. 

"Une faculté supplémentaire"

Les représentants de Système U, mais aussi ceux de Leclerc, Intermarché, Carrefour ou encore Auchan, étaient également reçus ce mardi matin à Bercy, mais aucun ne s'est exprimé. Cette autorisation de revendre à perte agace les grands distributeurs dans la mesure où ces derniers estiment avoir déjà consenti à des efforts avec leurs paniers de produits à prix coûtant

Seul indice sur la teneur des échanges ce mardi matin, un communiqué de presse transmis par Bercy à la sortie de la réunion. Le document évoque "une faculté supplémentaire ouverte aux distributeurs qui le peuvent pour participer à la baisse des prix". La mesure n'a donc rien d'obligatoire, mais pourrait favoriser Leclerc, leader du marché et connu pour casser les prix.