Pour Elisabeth Borne, il "est normal de mettre à contribution les gros industriels". 1:21
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avec AFP / Crédits photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP , modifié à
Dans le but de "baisser davantage les prix", la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé, dans un entretien accordé au "Parisien", que les distributeurs pourront vendre de l'essence "à perte" pendant quelques mois. La cheffe du gouvernement a tout de même rappelé que la vente à perte était interdite par la loi depuis 1963.

La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que les distributeurs pourront vendre de l'essence "à perte" pendant quelques mois afin de leur permettre de "baisser davantage les prix", dans un entretien mis en ligne samedi sur le site du Parisien. "Avec cette mesure inédite, nous aurons des résultats tangibles pour les Français, sans subventionner le carburant", a-t-elle assuré, après avoir rappelé que la vente à perte était interdite par la loi depuis 1963.

"Chacun prend sa part"

La cheffe du gouvernement n'a pas retenu les propositions de l'opposition qui réclament soit une ristourne comme il y a un an, soit une baisse de la taxation de l'essence pour faire face à la flambée des prix du carburant qui ont atteint la barre de deux euros le litre. "Chacun prend sa part", a-t-elle affirmé, assurant qu'il "est normal de mettre à contribution les gros industriels", tout en en rappelant que "la responsabilité de l'État, c'est aussi de baisser son déficit et sa dette".

Interrogée sur les propos du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, qui a appelé cette semaine les Français "à envahir les stations-service et les grandes surfaces", Elisabeth Borne s'est dite "étonnée" par des déclarations qui n'étaient pas "dans ses habitudes". "Je l'ai appelé pour lui dire que c'était un très mauvais message et que les responsables politiques devaient faire très attention à leur parole dans un contexte où il peut y avoir de la colère chez certains de nos concitoyens", a-t-elle déclaré.

Sur la question du pouvoir d'achat, la cheffe du gouvernement a rejeté la proposition du RN de supprimer la TVA sur les produits alimentaires, appelant le parti d'extrême droite à lire "les études qui ont prouvé que passer de 5,5 % à 0 % n'est bien souvent pas répercuté sur les prix".