Les opérations anti-inflation sont nombreuses dans les supermarchés. Mais pour longtemps encore ? 1:17
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Noa Moussa // Crédit photo : Eric Dervaux / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Lancé il y a presque trois mois, le trimestre anti-inflation va toucher à sa fin mi-juin. Une opération qui permet au consommateur d'avoir 150 à plus de 500 références selon les enseignes, à prix coûtant ou en réduction. L'exécutif et les distributeurs souhaitent poursuivre l'opération, mais des divergences existent.

C'est un rendez-vous de haute importance qui se joue au ministère de l'Économie. Ce jeudi, Bruno Le Maire reçoit à Bercy les représentants de la grande distribution pour les convaincre de prolonger le trimestre anti-inflation qui doit normalement s'achever le 15 juin prochain. Car si ces paniers moins chers sont un soulagement pour nos porte-monnaie, pour les distributeurs en revanche, c'est un investissement important.

Alors, du côté des distributeurs, on pense de plus en plus à modifier la sélection d'articles éligibles. Car les enseignes sont quasiment toutes pour le prolongement du trimestre anti-inflation, mais pas forcément sous la même forme qu'aujourd'hui. Système U confie par exemple à Europe 1 que si les ventes de ses 150 produits à prix coûtant ont augmenté de 30%, le panier lui, a déjà coûté plusieurs dizaines de millions d'euros à l'entreprise.

De nouveaux produits bientôt concernés ?

De son côté, Auchan se garde la possibilité de modifier les références qui constituent son panier. "Il y a des produits qui vont être amenés à sortir de la liste et donc, on sera amené à rentrer de nouvelles références dans la liste. On restera sur le principe que pour un produit qui sort, il y aura un qui entre. On ne va pas réduire la liste des produits concernés", promet Pascale Cartier, directrice de l’achat chez Auchan. 

Même son de cloche chez l'enseigne concurrente Carrefour. Parmi les nouveaux produits, il y aura peut-être des fournitures scolaires. C'est en tout cas le souhait de la ministre du Commerce, Olivia Grégoire, qui a suggéré leur intégration dans l'opération.