Les liaisons aériennes entre la France et la Chine peinent à retrouver leur niveau d'avant crise sanitaire. 1:15
  • Copié
Baptiste Morin, édité par Romain Rouillard / Crédit photo : TAYFUN COSKUN / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP , modifié à
Les acteurs du tourisme s’inquiètent du retard dans la reprise des vols entre la France et la Chine. D'autant que les voyageurs originaires de l'Empire du milieu représentent une grande partie des recettes du secteur touristique en France. Mais la guerre en Ukraine complexifie le transit entre les deux pays.

Venir en France depuis la Chine est un projet bien difficile à mener ces dernières années. Après leur suppression pendant la crise du Covid-19, les vols entre Paris et Pékin peinent à retrouver leur rythme de croisière. Un problème pour le secteur du tourisme car les Chinois représentent 7,5% de ses recettes.

En cause, la guerre en Ukraine qui oblige les avions occidentaux à contourner la Russie alors que la Chine a pourtant rouvert ses frontières. Les vols à destination de Pékin voient donc leur prix flamber. Une situation délicate pour les compagnies européennes et notamment Air France, seule compagnie tricolore à opérer des vols à destination de la Chine.

"Il y a un déséquilibre concurrentiel" 

"La Russie ne peut pas être survolée par les compagnies européennes, ce qui augmente le temps de vol (deux à trois heures supplémentaires, Ndlr) et donc le coût du transport aérien. Il y a un déséquilibre concurrentiel et donc potentiellement à terme un risque sur l’économie de ces lignes-là", explique Didier Brechemier, senior partner au cabinet Roland Berger.

Paris et Pékin négocient actuellement le nombre de vols entre les deux pays cet été. Air France a annoncé qu'elle passerait de trois à 14 vols hebdomadaires vers la Chine. Pour limiter la casse, la compagnie souhaite que Pékin se limite à 25 liaisons par semaine.