Coronavirus : pertes d'au moins 30 à 40 milliards d'euros pour le tourisme français

Lemoyne souligne un mois de juillet encourageant, mais une reprise fragile.
Lemoyne souligne un mois de juillet encourageant, mais une reprise fragile. © ludovic MARIN / AFP
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Europe 1 avec AFP
Dans un entretien au "Journal du Dimanche", Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat au Tourisme, dresse le bilan touristique du début de l'été. Si les départs en vacances en France permettent de "sauver l'essentiel", le manque de clients étrangers se fait sentir.

Une parti de la clientèle internationale "a disparu". Ce sont les mots de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat au Tourisme. Dans les colonnes du Journal du Dimanche, il estime entre 30 et 40 milliards d'euros "l'impact immédiat" de la crise sanitaire du coronavirus sur le secteur touristique français.

"Un mois de juillet encourageant" 

"En temps normal, le tourisme génère 180 milliards d'euros de recettes, dont 60 milliards grâce au tourisme international. L'impact immédiat de l'épidémie est d'au moins 30 à 40 milliards d'euros", déclare le secrétaire d'Etat au Tourisme."Beaucoup d'opérateurs nous disent que leur chiffre d'affaires sera en recul de 20 à 25% en fin d'année", ajoute-t-il.

Jean-Baptiste Lemoyne observe néanmoins que "les Français participent massivement à la relance du secteur touristique en privilégiant la France" et souligne que 7 sur 10 de ceux qui sont partis en vacances ont choisi l'Hexagone. "L'été bleu, blanc, rouge est là", résume-t-il. De quoi "sauver l'essentiel", selon lui. Le secrétaire d'Etat salue aussi "un mois de juillet encourageant" et "espère que le mois d'août sera excellent" et l'arrière-saison "aux couleurs de l'été indien". le secrétaire d'Etat se veut prudent car "cette reprise est fragile" et "dès qu'un cluster apparaît, l'effet est immédiat sur les annulations de séjour et sur les réservations".

Disparition de la clientèle internationale

Jean-Baptiste Lemoyne juge "encourageant (...) que les intentions de départ vers la France des clientèles belge, allemande, italienne et espagnole pour septembre sont plus élevées que pour juillet et août", ce qui permettrait "de prolonger l'été" et "de consolider la relance du secteur". 

Ce retour de la clientèle étrangère permettra de limiter les dégâts, explique-t-il, mais pas de compenser l'effet de la crise. "Soyons clairs : en temps normal, la France accueille chaque été 17 millions de touristes étrangers quand 9 millions de Français partent à l'étranger" et "une partie de cette clientèle internationale a disparu".