Le gouvernement veut prolonger la règle des trois jours au minimum de télétravail pour deux semaines. Pourtant, le télétravail a un fort impact sur la fréquentation des distributeurs automatiques : les entreprises constatent une baisse de 20 à 90% selon les périodes. Mais d’autres facteurs ont fortement affaibli ce secteur comme la hausse des prix des matières premières : le prix des gobelets en carton a augmenté de 60% ces six derniers mois. Le café lui-même connait une forte hausse de prix.
Proposer un nouveau marché
Le secteur en appelle à un coup de pouce de l’exécutif. "Nous demandons le retour au chômage partiel que nous avons connu au plus fort de la crise du Covid-19 avec le zéro reste à charge, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", avance Philippe Alvrieux, est le président la Fédération nationale de vente et services automatiques.
La Fédération redoute de nombreuses cessations de paiements et donc de nombreux licenciements comme le souligne son directeur général Yoann Chuffart : "En deux ans, on enregistre 15% de licenciements dans le secteur qui emploie 55.000 personnes en France", précise-t-il. "On s'attend désormais à des licenciements massifs parce que si on n'est pas aidé, les chefs d'entreprise n'auront plus le choix, aujourd'hui ils ont conservé les emplois, demain ils ne pourront probablement plus."
Pour résister à la crise certaines entreprises essaient de se diversifier en proposant des plats cuisinés. Mais cela nécessite d'adapter les distributeurs, ce qui n'est pas toujours possible.