La moitié des responsables d'accidents qui roulent sans assurance ont moins de 30 ans. 1:37
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Jean-Jacques Héry, édité par , modifié à
Le coût des indemnisations liées aux accidents impliquant des conducteurs non-assurés a augmenté de 32% en cinq ans. Un fléau que les assureurs s'efforcent de combattre avec leurs moyens.

C'est un problème de sécurité routière dont on parle peu : en 2018, plus de 30.000 accidents de la route impliquaient un conducteur non-assuré ou s'étant enfui ont été recensés. Dans ces cas-là, c'est le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO) qui indemnise les victimes, un organisme public qui doit supporter le coût de cette explosion du nombre de non-assurés : 119 millions d'euros l'an dernier, un chiffre en hausse de 32% en cinq ans.

Création d'un fichier des non-assurés. Les assureurs, qui financent ce fonds de garantie, cherchent des solutions pour réduire le coût. Ils sont donc en train d'élaborer leurs réponses en fonction des profils des non-assurés. Première catégorie ciblée : les délinquants routiers ou les négligents qui oublient de payer leur prime d'assurance. Le but est de les sensibiliser afin de les pousser à s'assurer.

 

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Mais pour y parvenir, encore faut-il les repérer. "Une étape très importante a été franchie au début de l'année avec la mise en place, pour la première fois, d'un fichier des véhicules assurés. Ce fichier va être confronté à celui de l'ensemble des véhicules immatriculés. La différence entre les deux nous donnera la liste des véhicules non-assurés"", explique à Europe 1 Julien Rencki, directeur général du Fonds de garantie. À ce moment-là, il deviendra possible d'envoyer des courriers ciblés pour montrer aux non-assurés que leur identité est connue, et qu'ils sont hors-la-loi.

Cibler les jeunes. L'autre levier d'action concerne les jeunes conducteurs. Exemple : le garçon de 18 ans qui vient d'avoir le permis et qui s'achète une voiture. Comme il doit payer très cher son assurance en tant que primo acquéreur, et bien il y renonce. Pour résoudre le problème, certains assureurs commencent à penser à une baisse des tarifs jeunes conducteurs. Il y a urgence : la moitié des responsables d'accidents qui roulent sans assurance ont moins de 30 ans.