• Copié
, modifié à
Samuel Vandaele, président des Jeunes Agriculteurs, a appelé le gouvernement à multiplier les aides, dimanche sur Europe 1, alors que la sécheresse menace les récoltes et les troupeaux.
INTERVIEW

Si la canicule est difficile à vivre pour quasiment tout le monde, il en est qui en souffrent encore plus que d'autres. Parmi eux, les agriculteurs et les éleveurs, dont l'activité est directement menacée par les hautes températures et la sécheresse et les restrictions d'eau qui les accompagnent. "Cela a beaucoup de conséquences. Pour les éleveurs, un manque de fourrage terrible. Pour les viticulteurs, une perte de production et de qualité", a détaillé Samuel Vandaele, président des Jeunes Agriculteurs, dimanche dans la matinale d'Europe 1. "L'ensemble de la production agricole est impacté."

Une demande de gratuité du transport de fourrage

Face à ces difficultés, les agriculteurs s'organisent "pour venir en aide aux plus sinistrés". Des systèmes d'échange de fourrage sont mis en place. Mais ce n'est pas tout. "On a fait des demandes, notamment la gratuité des transports de fourrage", explique Samuel Vandaele. Autrement dit, la possibilité, pour les camions qui en transportent, de ne pas payer les péages. Une demande officielle a été formulée auprès de la nouvelle ministre du Développement durable, Elisabeth Borne. "On a besoin que tout le monde mette un peu la main à la poche", insiste le président des Jeunes Agriculteurs, qui attend une réponse lundi.

Plus de jachères à disposition

En attendant, d'autres avancées sont à noter. Notamment l'autorisation du fauchage des terrains en jachère dans les secteurs sinistrés. "C'est une bonne nouvelle [mais] j'ai dit à Didier Guillaume [le ministre de l'Agriculture] qu'on avait besoin d'aller plus loin", martèle Samuel Vandaele. Lui voudrait que les jachères soient mises à disposition sur l'ensemble de la France. 

Plus largement, le président des Jeunes Agriculteurs plaide pour "une vraie gestion des risques" climatiques, sociaux et économiques dans l'agriculture. Et ce, afin d'aider notamment les jeunes, qui "n'ont pas pu accumuler de réserves pour faire face aux aléas". Un plan qui ne reposerait pas uniquement sur les initiatives individuelles mais serait bien "généralisé, par territoire et par région".