Sanctions russes : qu’est-ce que le Swift ?

Swift
Le blocage du système interbancaire Swift commence officiellement ce samedi pour les banques russes visées par l'Union européenne. © JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO VIA AFP
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Carole Ferry, édité par Juline Garnier , modifié à
Face à l'offensive de la Russie en Ukraine, la messagerie Swift est bloquée à partir de ce samedi pour les banques russes dans le viseur de l'Union européenne. Principale sanction mise en avant pour freiner la Russie, elle a d'ores-et-déjà eu un lourd impact sur l'économie russe. Mais qu'est-ce que le Swift ? Europe 1 fait le point. 

Considéré comme l'arme nucléaire économique, le blocage de la messagerie interbancaire Swift pour certaines banques russes est appliqué officiellement à partir de ce samedi. Il fait partie du paquet de sanctions décidées par l'Union européenne pour freiner la Russie dans son offensive en Ukraine

Rouage essentiel dans l'écosystème bancaire mondial, Swift est une plateforme pour les transactions financières. Pour bien comprendre, ce n'est pas un moyen de paiement mais une messagerie qui permet de sécuriser les échanges commerciaux. À titre d'exemple, si une entreprise française doit payer un fournisseur russe, Swift va transférer en Russie le code BIC de son relevé d'identité bancaire, le montant de la transaction ou encore les conditions dans lesquelles l'échange se fait.

Des transactions bancaires impossibles

Ce système permet donc de s'assurer que les fonds seront bien versés sur le bon compte bancaire. Cependant à partir de maintenant, l'entreprise Swift va bloquer dans sa base de données tous les accès aux banques sanctionnées en Russie et en Biélorussie. Cela signifie que même si une entreprise tente d'effectuer la transaction, elle ne pourra pas se faire.

Mais en réalité, beaucoup d'échanges ont naturellement été suspendus dès l'annonce des sanctions, engendrant notamment de lourdes conséquences. La Bourse de Moscou est par exemple fermée jusqu'à nouvel ordre. 

Bloquer Swift vise à couper la Russie des pays occidentaux mais cela va aussi entraîner l'inverse : couper l'Union européenne des échanges avec la Russie. C'est pour cette raison que les transactions financières sur le gaz et le pétrole restent autorisées pour le moment afin de continuer l'approvisionnement européen.