Les unités de méthanisation se multiplient chez les agriculteurs français. (Archives) 1:26
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Aurélien Fleurot, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Pour réduire leur dépendance au gaz russe, les pays de l'Union européenne cherchent des solutions : stockage, approvisionnements diversifiés... Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire cite aussi le biogaz, que l'on peut fabriquer en France. La Commission européenne voit également cette piste comme l'une des solutions d'avenir.

Une piste supplémentaire pour réduire notre dépendance au gaz russe : la méthanisation. L'Union européenne a "des solutions pour devenir indépendante" à ces importations, selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui a détaillé diverses pistes comme le stockage de gaz dès cet été, les achats groupés, la diversification des approvisionnements, mais aussi la consommation de biogaz, que l'on peut fabriquer en France. Pour ce dernier, la Commission européenne le voit également comme une solution d'avenir.

L'objectif de 30% de consommation de gaz renouvelable d'ici dix ans

Pour fabriquer le biogaz, des déchets agricoles sont absorbés dans d'immenses cuves, puis digérés et transformés en gaz. Les unités de méthanisation se multiplient chez les agriculteurs français, pour qui les investissements sont lourds, mais en partie financés par l'Europe et l'État. La France espère d'ailleurs arriver à 30% de consommation de gaz renouvelable d'ici dix ans.

Des objectifs qu'il faut revoir à la hausse, selon la FNSEA ou encore l'association France gaz renouvelable. Mais pour cela, il faut aider les filières de la méthanisation, et aussi de la pyrogazéification à partir de déchets de bois, à se renforcer.

Comment la production de biométhane pourrait augmenter

Pour renforcer ces filières, il faudra lever les verrous réglementaires. Cela permettrait d'augmenter la cadence très rapidement pour sécuriser l'hiver prochain. La Commission européenne prévoit de doubler la production de biométhane en un an, en aidant les agriculteurs à devenir des producteurs d'énergie.

Selon GRDF, le gaz vert pourra représenter deux tiers de la consommation de gaz en France en 2040. Et même pour RTE ou l'Ademe, cette part pourrait représenter près d'un quart du mix énergétique français en 2050.