TotalEnergies et Engie sont engagés économiquement en Russie. 1:31
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Elise Denjean, édité par Gauthier Delomez
Si la communauté internationale prend des sanctions à l'égard de la Russie, celles-ci vont toucher également les entreprises étrangères installées sur place. Le ministère français de l'Économie a demandé, notamment aux géants tricolores TotalEnergies et Engie bien implantés dans le pays, de limiter leurs activités économiques.

Les propos de Bruno Le Maire ne sont pas passés inaperçus du côté de la Russie. Le ministre de l'Économie a évoqué une "guerre économique" contre Moscou, provoquant la colère de l'ancien président russe Dimitri Medvedev, avant de revenir sur sa déclaration. Toutefois, Bercy reste ferme sur sa volonté de voir les entreprises françaises rompre leurs liens avec "toute personnalité politique ou économique proche du pouvoir russe" en raison de l'invasion militaire de l'Ukraine. Il a d'ailleurs lancé un appel aux deux géants de l'énergie, TotalEnergies et Engie, qui proposent pour l'instant un service minimum.

TotalEnergies ne va pas arrêter ses activités en Russie

Si TotalEnergies s'est engagé à ne plus financer de nouveaux projets en Russie, il n'est pas question pour l'heure d'arrêter ses activités en cours. Pour cause : le groupe produit 17% de son pétrole et de son gaz sur place. C'est pour cela qu'il est beaucoup plus impliqué que ses concurrents BP ou Shell, qui ont eux annoncé se retirer du pays.

L'impact de l'exclusion des banques russes du réseau Swift

Le groupe Engie rappelle quant à lui que l'entreprise n'a aucune activité industrielle sur place. Il ne va maintenir uniquement que les contrats d'approvisionnement. Et concernant le projet de gazoduc Nord Stream 2, Engie a transformé sa participation en prêt à hauteur de 987 millions d'euros.

Enfin, les autres entreprises présentes en Russie affirment regarder l'évolution de la situation de très près. Ce qui est sûr, c'est qu'elles vont être aussi victimes de l'exclusion de certaines banques russes du réseau Swift. Elles risquent donc d'être frappées de plein fouet par la récession, le tout sans pouvoir rapatrier leurs capitaux vers la France.