Revenu d'engagement pour les jeunes : que va annoncer Emmanuel Macron ?

Emmanuel Macron
Emmanuel Macron doit dévoiler les contours du revenu d'engagement pour les jeunes (Illustration). © MICHEL EULER / POOL / AFP
  • Copié
Carole Ferry
Le chef de l'État va présenter ce mardi le revenu d'engagement pour les jeunes, outil majeur de sa politique sociale en cette fin de quinquennat. Mais le nom et le cadre exact de ce dispositif sont encore inconnus, alors que son ambition a été nettement revue à la baisse.
DÉCRYPTAGE

Cela fait des mois qu'il fait l'objet de débats et d'analyses, mais le revenu d'engagement pour les jeunes doit être officiellement présenté ce mardi par Emmanuel Macron. Le président de la République l'avait notamment promis en juillet, lors de son allocution centrée sur l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants. "Je présenterai à la rentrée le revenu d’engagement pour les jeunes, qui concernera les jeunes sans emploi ou formation et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits", expliquait-il.

Un "revenu" ou un "contrat" ?

Mardi, lors de la présentation officielle de ce dispositif, il faudra déjà voir si Emmanuel Macron utilise le terme de "revenu" ou s'il lui préfère celui de "contrat" d'engagement, car la nuance est au cœur de la bataille qui divise au sein du gouvernement depuis cet été. Il n'est pas question de créer un RSA jeunes. 

L'Élysée tient à insister sur la notion de "contrat" qui sera passé avec les jeunes. Le mécanisme prévoit en effet de verser une aide allant jusqu'à 500 euros par mois, mais en contrepartie d'un accompagnement très poussé des jeunes concernés avec des formations pour les aider à trouver un emploi, puis un suivi de leur recherche, sous peine de voir cette aide suspendue sur le modèle de la Garantie jeunes actuelle. 

Un dispositif moins généreux qu'envisagé

Le dispositif devait toucher au départ jusqu'à 1 million de jeunes. Mais face aux coûts et aux risques d'engorgement de Pôle emploi et des missions locales, l'ambition a été revue à la baisse. Il concernera plutôt 500.000 à 600.000 jeunes âgés de 16 à 25 ans, uniquement ceux qui sont le plus éloignés de l'emploi, qui sont sans travail ou sans formation depuis plus d'un certain temps, qui restent à définir.