Retraites : «D’autres régimes sont possibles», estime le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou
"D'autres régimes" de retraite sont "possibles", a déclaré le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, ce samedi, alors que de nouvelles discussions avec les partenaires sociaux vont s'engager sur les retraites après la suspension de la réforme de 2023. Il cite notamment la piste d'une retraite par "capitalisation".
D'autres systèmes de retraite sont possibles. Ce sont les mots du nouveau ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, dans Ouest-France ce samedi 18 octobre. Une déclaration alors que de nouvelles discussions avec les partenaires sociaux vont débuter après l'annonce de la suspension de la réforme Borne. Le ministre du Travail évoque notamment la possible réintroduction du système à points, abandonné en 2020, mais aussi la piste d'une retraite par capitalisation. Mais concrètement, comment est-ce que ce système fonctionne ?
Deux scénarios possibles
Dans un système par capitalisation, les cotisations des actifs, ceux qui travaillent, sont placées sur les marchés financiers ou auprès d'organismes spécialisés tels que les fonds de pension. Ces placements peuvent prendre plusieurs formes : actions, obligations ou fonds. Et ce sont les rendements de ces placements qui sont destinés à payer la future pension des actifs.
Une fois à la retraite, deux scénarios possibles : toucher ce capital en un seul versement ou bien le convertir en rente dite "viagère" avec une somme versée tous les mois. Si le ministre du Travail évoque à nouveau une retraite par capitalisation, c'est qu'elle est au cœur des débats.
Le patronat défend depuis des mois l'introduction d'un système mixte en ajoutant une part de capitalisation à la retraite par répartition, avec pour objectif de soulager la tension sur les caisses de retraite. Un argument qui pourrait bien devenir central après l'annonce de la suspension de la réforme Borne, malgré les risques du régime par capitalisation.