REPORTAGE - Nouvelle usine Dassault : le Rafale monte en puissance
Ce mardi à Cergy dans le Val-d'Oise, Dassault Aviation a inauguré sa nouvelle usine. Un site industriel de 110.000 mètres carrés où sont assemblées une partie des fleurons de l'aviation militaire française : les Rafales. Dassault a pour objectif d'augmenter sa production. Europe 1 a pu découvrir les lieux.
Un nouveau site industriel de 110.000 mètres carrés. La nouvelle usine de Dassault Aviation a été inaugurée mardi à Cergy (Val-d'Oise) et remplace celle d'Argenteuil devenue obsolète. Depuis cet été, c'est ici que sont assemblés une partie des Rafales, fleurons de l'aviation militaire française que Dassault veut produire en plus grand nombre. Reportage dans les coulisses de ce nouveau méga-site industriel.
Une production accrue
Sous la toiture blanche parsemée de tuyaux qui surplombent l'immense usine, des dizaines de "compagnons" fourmitent autour des fuselages de Rafales. Derrière son poste, un technicien est en plein test d'un train d'atterrissage. "J'allume et je monte. Je vais faire des montées-descentes de train, savoir si tout fonctionne", dit-il.
Un travail d'orfèvre où rien n'est laissé au hasard. "On est vraiment dans la précision au niveau du serrage, que ce soit une vis ou quoi, on a des couples à respecter en fait. Il n'y a pas le droit à l'erreur", explique Hugo, essayeur carburant. Une fois toutes les pièces assemblées, le fuselage part au barattage, une sorte de test final où les compagnons font tourner l'avion sur lui-même, à la recherche du moindre bruit suspect.
"On fait tourner l'avion et on arrive à déterminer s'il y a des bruits parasites. Par rapport à notre connaissance, il faut savoir déterminer s' il y a un corps étranger dans la structure".
Un système bien rodé dans une usine flambant neuve pour encore améliorer la production de Rafales. "On est dans des montées en cadence. Vous verrez qu'il y a des endroits où on est déjà à cadence quatre, qui permet la livraison de quatre avions par mois. Si jamais de nouveaux contrats arrivaient, on serait capable de passer à cadence cinq, donc cinq avions par mois", assure Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation.
Tous les compagnons croisés dans l'usine l'assurent d'ailleurs, ils sont prêts à se mobiliser en cas de nouvelle montée en puissance.