Le Black friday a-t-il eu un effet sur la reprise de l'activité commerciale ? Europe 1 a mené l'enquête. 1:20
  • Copié
Olivier Samain, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Pas de grande ruée dans les magasins, mais des ventes qui repartent fort : dans le sillage du "vendredi noir", il y a eu moins de fréquentation dans les magasins - plutôt une bonne nouvelle d’un point de vue sanitaire -, mais les clients ont plus acheté. Europe 1 a enquêté.
REPORTAGE

A quoi ont ressemblé ces derniers jours dans les magasins ? Le vendredi noir, communément appelé "black Friday", a-t-il eu un effet d’entrainement sur la fréquentation des commerces physiques, notamment ce week-end ? Et les achats ont-ils suivi ? Europe 1 a mené l’enquête, dimanche soir. A défaut de chiffres précis, on peut retenir qu’il y a eu moins de monde que l’an dernier dans les magasins, mais que les clients qui étaient là ont, semble-t-il, davantage dépensé.

Fréquentation en baisse

La fédération du commerce de l’habillement évoque une fréquentation en baisse de 20% en moyenne sur l’ensemble de la semaine, les magasins de centres commerciaux et de galeries marchandes tirant un peu mieux leur épingle du jeu que les magasins de centre-ville - probablement l'"effet manifs".

Mais hausse du panier moyen

Mais côté achats, tous les acteurs interrogés par Europe 1 dimanche soir ont vu la même chose : une hausse assez nette du panier moyen, c'est-à-dire le total dépensé, par exemple chez les marchands de jouets. "On est toujours en situation de confinement, avec la nécessité d’une dérogation pour sortir de chez soi. Donc quand les clients viennent dans nos magasins, c’est dans le cadre de déplacements utiles. Et on le constate dans les ventes : la physionomie du panier change. Les clients achètent uniquement des jouets pour Noël. Donc ça fait plus de jouets et une valeur dépensée par client qui est plus élevée", témoigne Franck Mathais, porte-parole de l’enseigne Joué Club. 

Ce côté "déplacements utiles" apparaît clairement aussi dans les grands magasins, avec une assez forte hausse du taux d’acheteurs parmi les gens qui rentrent. Le sourire revient donc chez les commerçants. Mais le rattrapage des ventes non faites au mois de novembre n’est pas encore gagné, loin de là, et les deux week-ends qui restent avant Noël n’y suffiront sans doute pas.