Renault va supprimer environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France

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avec AFP , modifié à
En grande difficulté à cause de la crise du coronavirus, Renault va supprimer environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France, dans le cadre d'un plan d'économies de 2 milliards d'euros sur trois ans, selon des sources proches du constructeur.

Le constructeur automobile français Renault envisage de supprimer environ 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France. Ces suppressions d'emplois seraient menées dans le cadre d'un plan d'économies de 2 milliards d'euros sur trois ans, a appris l'AFP jeudi soir de sources proches concordantes.

Le projet, qui doit être rendu public vendredi matin, a été annoncé jeudi soir aux organisations syndicales de l'entreprise. Il prévoit de réduire les effectifs "sans licenciement sec", via des départs volontaires, des mesures de mobilité interne ou de reconversion, ont indiqué ces sources à l'AFP.

Premières pertes en dix ans

Renault peut-il rebondir après ces licenciements massifs ? L'histoire automobile est riche en redressements rapides comme celui que Carlos Ghosn avait réussi chez Nissan au début des années 2000, où celui de PSA qui avait frôlé la faillite en 2014.

Les pertes affichées l'an dernier par Renault, les premières en dix ans, s'expliquent par une opération comptable: un abandon de créance fiscale pour 753 millions d'euros. La marge opérationnelle, plus représentative de la santé du groupe, frôlait encore les 5%.

Le renouvellement des dirigeants chez Renault, comme chez Nissan, peut laisser espérer que le potentiel de l'alliance soit enfin exploité. Le nouveau directeur général du losange, Luca de Meo, qui arrive en juillet a su redynamiser la marque Seat, et semble avoir l'expertise marketing dont Renault a besoin