Relancer le nucléaire en France. C'est l'ambition d'Emmanuel Macron, qui souhaite construire six nouveaux réacteurs d'ici 2050. Huit autres, encore au stade de réflexion, pourraient se joindre au programme. Pour faire face à ces futurs chantiers, le secteur nucléaire compte recruter 10.000 personnes par an jusqu’en 2030, soit 80.000 recrutements en moins de 10 ans. Une moitié assurera l’exploitation et la maintenance du parc existant. L’autre devra concrétiser le futur du nucléaire français esquissé par le Président à Belfort en février dernier. Au moins six réacteurs de nouvelle génération doivent voir le jour et il faudra, d’après les projections, 40.000 personnes pour les construire et les exploiter.
"Un salarié sur deux qui travaillera dans la filière en 2030 n’y travaille pas aujourd’hui", explique Alain Tranzer, délégué général à la qualité industrielle et aux compétences nucléaires d’EDF. "Donc il y a un challenge majeur d’attirer, de former, de recruter et d’accélérer l’expérience et les compétences des nouveaux arrivants."
Jusqu’à 7.500 personnes sur le chantier de Penly
La filière vient notamment de lancer une école de soudeurs spécialisés baptisée "Hefaïs", en hommage au dieu grec de la métallurgie et des volcans. Le premier grand projet nucléaire devrait être une paire de nouveaux réacteurs à Penly, près de Dieppe. A son pic, en 2029, le chantier nécessitera 7.500 employés. Mais ce projet comme le reste doit encore validé par le Parlement et ce n’est pas prévu avant le deuxième semestre 2023.